Faux frères ou complots et crimes dans l’Église de François – Père Jésumarie Missigbètò
Père Jésumarie Missigbètò
CINQUIÈME PARTIE
NOTRE DAME D’ANGUERA ET FRANÇOIS
APPEL INTERNATIONAL
EPILOGUE
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PRÉSENTATION
Photo de couverture : Stefano Spaziani
Autoédition du Père Janvier Gbénou,en français, anglais, espagnol, italien,
portugais, polonais et allemand,
avec galerie photographique en fin d’ouvrage
Version audio gratuite pour chaque langue (4 heures d’écoute)
Reproduction et diffusion autorisées
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Reproduction et diffusion autorisées
Aucun droit d’auteur si l’usage est non commercial
fatherjmm@gmail.com
frjesusmary.blogspot.com
25 décembre 2024 – Cotonou (Bénin)
fatherjmm@gmail.com
frjesusmary.blogspot.com
25 décembre 2024 – Cotonou (Bénin)
***
À Jésus, Époux de l’Église…
À Marie, Mère de l’Église…
À Saint Michel Archange, Défenseur de l’Église…
À Saint Athanase, témoin de la vérité…
À Saint Jean Chrysostome, confesseur de la foi…
***
« Voyages à pied souvent, dangers des fleuves, dangers des brigands, dangers de mes frères de race, dangers des païens, dangers dans la ville, dangers dans le désert, dangers sur mer, dangers des faux frères ; fatigues et peine, veilles souvent, faim et soif, jeûne souvent, froid et dénuement ; sans compter tout le reste, ma préoccupation quotidienne, le souci de toutes les Églises. » 2 Corinthiens 11, 26-28
***
Le Père Janvier Gbénou (Father Jesusmary Missigbètò comme nom de plume) est né en 1980 et a été ordonné prêtre de Jésus-Christ le 5 mai 2012, à Rome. Originaire du Bénin, il a longtemps vécu en Côte d’Ivoire (Afrique de l’Ouest) et est titulaire d’un Master en Méthodes Informatiques Appliquées à la Gestion des Entreprises et d’un Doctorat en Philosophie. L’exemple de prière du Pape Saint Jean Paul II et l’amour de la vérité du Pape Benoît XVI ont toujours été un stimulant pour lui. Il aime travailler à la formation de la jeunesse et aux œuvres de charité.
Qui se cache derrière le complot qui a visé le Père Janvier Gbénou en Côte d’Ivoire entre juillet et août 2022 ? Qui l’a empoisonné au Bénin en juillet 2024 ? Seraient-ce « les loups » évoqués par le pacifique Pape Benoît XVI et par l’éminent Cardinal Robert Sarah ? Pourquoi le réseau social X (Twitter) persécute-t-il ce prêtre depuis 2022 jusqu’aujourd’hui ?
Après que les ennemis de l’Église aient exercé sur le Pape Benoît XVI une pression psychologique qui l’a poussé à la démission, contrairement au canon 188, ils ont réussi à faire élire Jorge Mario Bergoglio qui, de 2016 à 2024, a diffusé un magistère hérétique attaquant le mariage, la famille, les Sacrements, la liturgie et les dogmes à travers le relativisme et l’éthique de situation.
Voulant être fidèle à sa vocation sacerdotale, le Père Janvier Gbénou (frjesusmary.blogspot.com) s’est mis à dénoncer publiquement ce faux magistère. Naïf, il n’imaginait pas que cela allait bouleverser sa vie...
CINQUIÈME PARTIE
NOTRE DAME D’ANGUERA ET FRANÇOIS
APPEL INTERNATIONAL
EPILOGUE
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PROLOGUE
Boom ! Boom ! Boom ! Des coups sont donnés sur la porte de la chambre où je me cache…
– Vous êtes combien dedans ? C’est la police !
– OK ! Un moment !
– Vous êtes combien dedans ?
– Vous êtes combien dedans ?
– J’arrive !
Ma peur est réelle, mais je reste lucide. Les trois jours précédents ont été pénibles : menaces de mort, harcèlement dans les rues, tension psychologique, énorme difficulté à dormir la nuit, etc. Maintenant, malgré ma peur naturelle, je suis prêt à mourir pour le Christ et la vérité dans l’Église. J’ai porté ma soutane blanche.
Boom ! Boom ! Boom ! Boom ! Les coups reprennent …
– Vous êtes combien dedans ?
– Je dis c’est qui ? Vous êtes qui ?
– C’est la police ! On est là ! Vous nous avez sollicités et on est là !
– Moi, on veut me tuer !
– OK, c’est à cause de ça on est là !
– Vous qui suivez en direct sur Facebook, suivez bien ce qui est en train de se passer…
– C’est la police ! On est là ! Vous nous avez sollicités et on est là !
– Moi, on veut me tuer !
– OK, c’est à cause de ça on est là !
– Vous qui suivez en direct sur Facebook, suivez bien ce qui est en train de se passer…
J’ai lancé l’enregistrement d’une vidéo Facebook Live, afin que tous les chrétiens soient témoins des événements en cours et que cela puisse faciliter les enquêtes si j’étais assassiné…
Boom ! Boom ! Boom ! Boom ! Encore des coups sur la porte... Quel stress !
– Monsieur Janvier, il faut ouvrir ! Si tu n’ouvres pas, nous on s’en va pour te laisser dans leurs mains !
– Il y a qui derrière la porte ?
– C’est la police !
– Oui, mais la police avec qui ?
– Il faut ouvrir !
– J’ai demandé que mes amis viennent. Qui sont mes amis qui sont là ?
– C’est la police, il faut ouvrir !
– Oui, mais la police avec qui ?
– Il faut ouvrir !
– J’ai demandé que mes amis viennent. Qui sont mes amis qui sont là ?
– C’est la police, il faut ouvrir !
Puis des bruits plus forts et assourdissants… Boom ! Vrac ! Bruits de porte cassée... Boom ! Vrac ! Boom ! Vrac ! La porte massive de la chambre est en train de céder. Je cours me réfugier dans la douche que je ferme à clé. Puis, une prière intérieure : « Ô Seigneur ! Préserve ma vie ! Je veux vivre longtemps pour défendre et diffuser ta vérité dans l’Église et le monde ».
***
Amie lectrice, ami lecteur, les phrases antérieures te donnent une idée du dialogue entre les agents de la police (deux hommes en civil, un homme et une femme en tenue de police) et moi (Abbé Janvier Gbénou dont le nom de plume est Father Jesusmary Missigbètò). Le dimanche 28 août 2022, entre 17h00 et 22h00, j’ai cru que ces agents étaient des bandits envoyés par le Pape François pour m’assassiner, et qu’ils m’avaient séquestré avec la famille qui m’accueillait gentiment (père, mère et trois enfants). Cependant, les menaces de mort et la peur m’avaient conduit à l’erreur : le complot commandité par les ennemis de l’Église était très subtile et ne visait pas un crime de sang (assassinat) ; le but recherché était plutôt un crime blanc… Déclencher en moi une maladie mentale pour m’empêcher de critiquer publiquement le faux magistère de François !
L’histoire que tu vas lire contient beaucoup de détails. Ils sont nécessaires afin que tu saisisses bien la subtilité du complot dont j’ai été victime. La trame n’est pas facile à suivre, mais j’explique les faits simplement, en posant des questions à chaque étape. À la fin, tu constateras que ce complot a été astucieusement conçu et prémédité par plusieurs intelligences machiavéliques. Au début, j’ai eu du mal à comprendre ce que je vivais. C’est le passage du temps qui m’a aidé à constater que les événements s’imbriquaient parfaitement. Afin que tu entres plus facilement dans ce récit et dans ma terrible souffrance du dimanche 28 et des jours suivants, un rapide exposé de ma vie est nécessaire…
Je suis né à Avrankou (Bénin), le 1er janvier 1980. De 1985 à 2004, j’ai réalisé mes études primaire, secondaire et universitaire à Abidjan (Côte d’Ivoire), en terminant avec un diplôme en Méthodes Informatiques Appliquées à la Gestion des Entreprises (MIAGE). Après une brève expérience professionnelle et des cours de philosophie, j’ai étudié la théologie à Rome (Italie), à l’Université Pontificale de la Sainte Croix, de 2006 à 2009. Ensuite, de 2009 à 2012, je me suis spécialisé en philosophie à Pampelune (Espagne), à l’Université de Navarre. Le 5 mai 2012, j’ai été ordonné prêtre de l’Opus Dei à Rome. En décembre 2012, j’ai commencé mon travail sacerdotal en Côte d’Ivoire.
À partir de 2016, le Pape François et ses amis cardinaux, évêques, prêtres et laïcs ont plongé l’Église Catholique dans une crise de vérité inédite en utilisant différentes procédures rusées pour insérer des erreurs dans l’enseignement chrétien traditionnel. Ces erreurs attaquent le mariage, la famille, les Sacrements, la liturgie et les dogmes : Sainte Eucharistie donnée aux divorcés remariés qui refusent de lutter pour éviter leur cohabitation sexuelle (Amoris laetitia, 19 mars 2016 ; 5 et 19 septembre 2016 ; 5 juin 2017), contrôle de la natalité à travers la stérilisation directe par hystérectomie (10 décembre 2018), négation hérétique de la sainteté originelle de la Vierge Marie (21 décembre 2018), relativisme religieux qui nie hérétiquement l’unicité du salut universel en Jésus-Christ et le fait que le christianisme est la religion définitive voulue par Dieu pour le salut de toute l’humanité (4 février 2019, 4 octobre 2019, 25 et 27 juillet 2022, 13 et 17 septembre 2024), Sainte Eucharistie donnée à tous les politiciens catholiques publiquement pro-avortement qui ne renoncent pas à l’avortement (31 janvier 2020 ; 7 mai 2021 ; 15 septembre 2021 ; 3, 9 et 29 octobre 2021 ; 29 juin 2022), promotion des lois de cohabitation homosexuelle (21 octobre 2020, 15 septembre 2021, 5 février 2023, 10-11 mars 2023, 19 mars 2024), ségrégation des catholiques traditionalistes et persécution de la Messe Traditionnelle Latine (Traditionis custodes, 16 juillet 2021), bénédiction des couples adultères et des couples homosexuels (Fiducia supplicans, 18 décembre 2023 ; 4, 26 et 29 janvier 2024 ; 8 février 2024 ; 19 mars 2024 ; 19 mai 2024), hérésie [1] contre la majesté de Dieu en attribuant faussement sa dignité ontologique infinie aux êtres humains (Dignitas infinita, 2 avril 2024), etc.
Malgré toutes les corrections filiales faites par de nombreux professeurs d’université, de renommée internationale, et des experts en Histoire, Théologie, Morale et Droit Canonique (laïcs, prêtres, évêques et cardinaux) [2], le pape argentin n’a apporté aucune rectification.
Personnellement, après quatre années de prière et d’étude, j’ai décidé d’être publiquement fidèle à Jésus-Christ et à ma conscience sacerdotale. Depuis le 21 novembre 2020, je dénonce les erreurs de Jorge Mario Bergoglio et de plusieurs jésuites, en utilisant le nom de plume Father Jesusmary Missigbètò et le mail fatherjmm@gmail.com sur Facebook, YouTube, X (ex-Twitter), Truth, Threads, Réseau VIP, Instagram, TikTok et SoundCloud. Constatant la peur et le silence des institutions catholiques (Carmélites, Franciscains, Dominicains, Marianistes, Rédemptoristes, Opus Dei, Communione e Liberazione, Focolari, etc.), je parle des problèmes de l’Église, afin d’informer les évêques, les prêtres et les fidèles catholiques qui sont sur ces réseaux sociaux. Cela est nécessaire puisque beaucoup ignorent les changements insérés astucieusement par François et ses disciples dans le magistère officiel de notre Église.
À cause de ma lutte publique pour la vérité, j’ai reçu une menace de mort sur Twitter le 22 avril 2021, de la part d’un activiste LGBT américain. De plus, ma famille spirituelle m’a chassé, ce qui a déclenché, malgré mon opposition, un processus canonique de séparation. À la fin de ce processus injuste, le 1er juillet 2022, j’ai eu la possibilité d’écrire une lettre officielle au Pape François, à travers Son Excellence Fernando Ocáriz, Prélat de l’Opus Dei. C’était la cinquième, après celles du 4 octobre 2018, 25 janvier 2020, 28 février 2022 et 25 juin 2022. J’ai rendu cette lettre publique et, Dieu merci, elle a été reprise dans de nombreux médias du monde entier (États-Unis, Canada, Italie, Portugal, Mexique, Espagne, Pays-Bas, Japon, Brésil, etc.) et plusieurs journalistes m’ont demandé des interviews où j’ai expliqué la gravité de la situation actuelle de l’Église.
Sincèrement, j’étais loin d’imaginer que cette lettre du 1er juillet serait le précurseur du calvaire que j’explique dans le récit suivant : j’ai reçu quatre nouvelles menaces de mort, j’ai été l’objet de nombreux actes d’intimidation, traqué dans mes déplacements, poussé à la folie, obligé de changer de pays de résidence, empoisonné, etc. En réalité, j’ai été victime d’un complot international savamment planifié et dont les trois principaux exécutants (un laïc français blanc et deux prêtres ivoiriens noirs) se présentent comme des catholiques fidèles, alors que leurs œuvres montrent qu’ils travaillent contre l’Église et à l’avantage des ennemis de l’Église.
Du fond du cœur, je leur pardonne leur mauvaise action et ne nourris aucun désir de vengeance. En revanche, je souhaite leur conversion. Voilà pourquoi je n’ai pas porté plainte et je garde secret leurs noms. Je ne raconte pas des faits qui permettraient de facilement les identifier et je tais aussi volontairement les noms de certains lieux. Dans ces cas, j’écris le symbole […N], où N est un numéro d’ordre relatif à un texte secret. Les menaces et les intimidations m’ont obligé à confier ce texte à de fidèles amis, afin qu’ils le publient si cela est nécessaire. Ce n’est pas à cause de la peur que je suis resté silencieux jusqu’à ce jour. C’est par charité, en voulant donner à ces exécutants un temps de méditation et de réparation. Le secret sera rompu et une plainte sera remise à la police, s’ils ne se convertissent pas ou s’ils pourraient nuire à l’Église. Je reviendrai sur cet argument à la fin de ce livre.
Avec tout ce que j’ai vécu, j’ai eu peur : réaction humaine normale. Cependant, j’ai finalement compris que celui qui défend la vérité ne doit avoir peur de rien ni de personne parce que Jésus est la Vérité qui nous a dit : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l’âme ; craignez bien plutôt celui qui peut faire périr âme et corps dans la géhenne » [3]. De plus, tous les chrétiens (2,38 milliards) ont le droit de connaitre les manœuvres qu’utilisent les amis de François contre ceux qui défendent la vérité de l’Église, qu’il a trahie de façon répétée depuis 2016. J’ai donc écrit et publié le récit comme prologue d’un livre (Pax Christi Ecclesia). Rapidement, j’ai retiré le livre de la vente, parce que je n’avais pas pu vérifier certaines informations qui m’avaient finalement induit en erreur.
C’est maintenant que, sous forme de livre, j’offre un texte corrigé à tous ceux qui défendent la vérité : qu’ils sachent qu’ils devront peut-être souffrir et mourir à cause de la vérité, mais ce sacrifice vaut la peine, car il n’y a pas de plus beau témoignage d’amour pour la Vérité (Jésus-Christ) que le martyre. L’humilité nous pousse à ne pas désirer le martyre, car il est moralement injuste de vouloir que quelqu’un commette le péché grave d’assassinat. Toutefois, l’amour nous invite à l’accepter avec joie, si telle est la volonté de Dieu, parce que ce sacrifice nous ouvre glorieusement les portes du Ciel : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume qui a été préparé pour vous depuis la fondation du monde » [4].
Le récit que tu t’apprêtes à lire raconte le traumatisme d’un prêtre africain naïf. Comme un enfant, il avait l’habitude de penser que tout le monde est gentil et que personne n’est méchant, à l’exemple du bon sauvage de Jean-Jacques Rousseau. Mais, grâce aux événements de juillet et août 2022, il est sorti de la naïveté enfantine : il a directement expérimenté la méchanceté du cœur humain, qui s’exprime dans une volonté manifeste de nuire au prochain.
Pourquoi une telle méchanceté ? C’est à cause de la finalité (intention) recherchée par les comploteurs. En philosophie, on apprend que l’homme est un être de finalités. Cela signifie que ses actions ont toujours une finalité, explicite ou implicite. Elle est explicite lorsque le sujet manifeste extérieurement l’intention de son action, dans le cas contraire elle est implicite, cachée. Cependant, une analyse attentive (phénoménologique) peut permettre d’identifier une intention cachée. Ce principe est utilisé dans les cours de développement personnel et dans la direction spirituelle, pour aider les gens à découvrir les motivations profondes de leurs actions. Ce principe nous guidera dans ce récit et nous aidera à déceler les intentions cachées des auteurs du complot que je raconte maintenant en cinq parties…
[1] « On appelle hérésie la négation obstinée, après la réception du Baptême, d’une vérité qui doit être crue de foi divine et catholique, ou le doute obstiné sur cette vérité » (Code de Droit Canonique 751)
[2] Cf. Dubia des Cardinaux Walter Brandmüller, Raymond Leo Burke, Carlo Caffarra et Joachim Meisner au Pape François, 19 septembre 2016 ; Dubia des Cardinaux Walter Brandmüller, Raymond Leo Burke, Juan Sandoval Íñiguez, Robert Sarah et Joseph Zen au Pape François, 10 juillet 2023 et 21 août 2023 ; Robert Spaemann, interview avec Anian Christoph Wimmer de Catholic News Agency, 29 avril 2016 ; Lettre Ouverte au Collège des Cardinaux, 29 juin 2016, 45 signataires ; Correction Filiale au Pape François, 16 juillet 2017, 62 signataires ; Lettre Ouverte aux Évêques, avril 2019, 20 signataires ; Déclaration ‘Vírgen Santísima de Guadalupe, Mater Veritatis Salutaris’, 12 décembre 2021, 58 signataires ; Appel Filial à tous les Cardinaux et Évêques de l’Église Catholique, 2 février 2024, 511 signataires ; Praise for defending the Faith against presente heresies, Arouca Press, 2021 ; The unanswered concerns about Amoris Laetitia: Why the Apostolic Exhortation remains a danger to souls, 29 septembre 2021 ; Tradimento della sana dottrina attraverso “Amoris laetitia”, Père Tullio Rotondo, Youcanprint, 2022 ; etc.
[3] Matthieu 10, 28
[4] Matthieu 25, 34
CINQUIÈME PARTIE
NOTRE DAME D’ANGUERA ET FRANÇOIS
APPEL INTERNATIONAL
EPILOGUE
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PREMIÈRE PARTIE : du dimanche 24 juillet au mardi 26 juillet 2022
Conférences internationales. La lettre officielle que j’avais envoyée au Pape François le 1er juillet 2022 m’avait ouvert les portes de plusieurs médias catholiques. J’avais animé cinq conférences en ligne tout au long du mois de juillet : deux avec le journaliste John-Henry Westen (du média américano-canadien lifesitenews.com), une avec le philosophe canadien Georges Buscemi (de l’association Campagne Québec-Vie) et une avec le juriste espagnol Vicente Montesinos (de l’association Adoración y Liberación) ; la dernière conférence fut le dimanche 24 juillet, co-animée avec trois canadiens, le journaliste Guy Boulianne, le juriste Claude Laferrière et le mathématicien Jean Tardy.
Après cette conférence, j’étais soulagé et content car je commençais un mois de repos qui me permettrait de visiter mon père au Bénin. Mon billet d’avion avait déjà été acheté chez la compagnie Air Côte d’Ivoire et je devais voyager le 2 août. En septembre, une série de dix conférences online m’attendaient (cinq en français et cinq en espagnol) : j’allais expliquer en détail les erreurs du magistère de François. Cependant, ce dimanche 24 juillet 2022 était le jour choisi par les ennemis de la vérité pour exécuter un complot raffiné…
***
Quelle serait ta réaction si, le soir du dimanche 24 juillet, juste après la conférence canadienne, tu recevais un message WhatsApp d’un ami français (faux ami) t’invitant à dîner et t’envoyant une photo dont il aimerait parler avec toi ? C’était la photo de la bannière LGBT exposée sur la clôture de l’Ambassade des États-Unis, en face du portail d’entrée d’une paroisse catholique (Notre Dame de la Tendresse de la Riviera Golf). Mon faux ami français (FAF) voulait discuter sur ce récent incident. Les réseaux sociaux en avaient beaucoup parlé les jours précédents. J’ai accepté spontanément l’invitation.
J’avais connu FAF et sa femme grâce à un vrai ami de longue date qui les fréquentait habituellement. Je lui ai partagé ma joie de pouvoir les revoir. Je l’ai aussi encouragé à inviter mon ami de longue date et d’autres amis que nous avons en commun. À cause de mon tempérament sanguin, j’aime tout le monde, quelles que soient les divergences d’opinion, même mes ennemis.
Malheureusement, l’invitation de FAF était une trahison, le début de la réalisation d’un plan maléfique que tu comprendras en continuant calmement la lecture de ce texte. Jusqu’aujourd’hui, malgré la déloyauté dont j’ai été victime, j’éprouve encore une sincère sympathie envers FAF et son épouse, car l’amitié est sacrée et jamais hypocrite, plus encore si un ami emprunte un chemin qui l’éloigne de Dieu : je me souviens de Jésus qui s’est adressé à Judas en l’appelant « mon ami » [5], après qu’il lui ait donné le baiser de la trahison.
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Quelle serait ta réaction si le lendemain, lundi 25, à 04:41 du matin, tu recevais un mail d’un prêtre, recteur d’un sanctuaire marial, te félicitant pour ta défense publique de la vérité et te disant qu’il voudrait te parler urgemment ? En Côte d’Ivoire, il y a plusieurs sanctuaires mariaux (Abidjan, Aboisso, Issia, Raviart, Yamoussoukro, etc.) et j’avais confiance en tous les Pères Recteurs de ces sanctuaires. Je suis allé immédiatement et rapidement à la rencontre de ce Père Recteur (PR).
À mon arrivée, il m’a dit ceci : « Jésus et Marie sont fiers de toi. Mais ta vie est menacée. Le Vatican veut te tuer : tu recevras une invitation amicale ces jours-ci, refuse-la. Éloigne-toi des réseaux sociaux et cache-toi pour une retraite spirituelle spéciale. La Vierge Marie te dira ce que tu feras par la suite. Si tu te donnes totalement à Elle, rien ne t’arrivera, Elle te protègera entièrement avec son manteau virginal […1] ». PR a également précisé l’endroit où je devais me retirer : un centre de retraites spirituelles au sud de la Côte d’Ivoire […2]. Il a ensuite fait des commentaires négatifs sur l’évêque de son diocèse et sur le Pape François, en décrivant ce dernier comme néfaste pour l’Église […3].
J’ai été étonné que PR fasse aussi un commentaire négatif sur le Pape Saint Jean Paul II, affirmant qu’il n’est pas saint. Avant de nous quitter, PR m’a remis une somme de 100.000 francs CFA (environ 150 euros), en me disant que cela m’aidera à couvrir mes dépenses diverses et, qu’en plus, il paiera entièrement mes frais de séjour dans le centre de retraites spirituelles. Il a alors proposé de me prendre dans sa voiture pour mon trajet retour. Il voulait me déposer chez la famille qui m’avait généreusement offert l’hospitalité au Vallon, un quartier d’Abidjan.
Plusieurs détails auraient dû m’inciter à me méfier de ce prêtre inconnu. Mais j’ai eu aveuglement confiance en lui pour deux raisons. D’abord, sa charge pastorale : même aujourd’hui, j’ai encore du mal à penser que le recteur d’un sanctuaire marial puisse mentir sur la Vierge Marie en lui attribuant une fausse révélation. Ensuite, la coïncidence temporelle parfaite avec l’invitation de FAF que j’avais reçue la veille au soir. Évidemment, quand PR m’a déposé à la maison, j’ai envoyé un message WhatsApp à FAF, en m’excusant et en lui disant que je ne pouvais pas être à son invitation à cause d’un voyage.
Quelle tristesse quand j’y pense aujourd’hui… Les paroles et les actions de ce prêtre étaient remplies de mensonges, de demi-vérités et de pièges ! J’ignorais que PR et FAF étaient complices. Je l’ai compris plus tard. En réalité, après la première menace de mort que j’avais reçue en 2021, je vivais caché et je changeais souvent de domicile. Seuls mes amis proches savaient où j’étais. En m’invitant à le rencontrer, PR m’avait poussé à sortir de ma cachette et avait permis à ses complices de me localiser. En me conduisant au Vallon, il les avait emmenés à mon logement et, à partir de ce jour, j’étais suivi dans mes déplacements.
***
Tu te poses peut-être les questions suivantes… Pourquoi l’abbé Janvier est-il sûr d’avoir été suivi dans les rues ? N’a-t-il pas simplement eu une fausse impression due à la menace de mort ? Après mon entretien avec PR, j’ai médité intérieurement : « Si, selon PR, ta vie est menacée et que des gens du Vatican veulent te tuer, sois sûr qu’ils utiliseront des gros moyens et enverront des complices pour te retrouver, te suivre et t’éliminer au bon moment. Tu dois donc éteindre tes téléphones et contrôler soigneusement ton contact avec le monde extérieur ».
Quand PR m’a déposé à la maison, je me suis dit que les envoyés du Vatican m’avaient peut-être déjà localisé et que je devais trouver une nouvelle résidence, sans être suivi par mes ennemis. J’ai fait rapidement mes bagages et j’ai remercié la famille A. qui m’avait accueilli. Un ami est passé me prendre et m’a laissé chez Papa G. et Maman G., parentés à la famille A. et vivant à Attoban, pas très loin du Vallon […4].
J’ai réalisé ce court trajet exprès : je voulais m’assurer que personne ne me surveillait. J’avais décidé de me rendre au centre de retraites spirituelles indiqué par PR. J’ai passé un moment avec Papa G. et Maman G. Elle était gravement malade et mourante, suite à un cancer. J’ai prié pour elle et avec elle, en l’encourageant à offrir ses douleurs pour le Pape François.
En fin d’après-midi, après m’être recommandé aux prières de la malade, j’ai pris la direction du centre de retraites. Mais, en route, j’ai changé d’avis et d’itinéraire, car je n’étais pas sûr d’y être en sécurité. Rempli de doutes, j’ai décidé d’aller d’abord au Plateau, le quartier des affaires, et ensuite à Cocody, puis à la Riviera. Je bougeais dans tous ces sens parce que je voulais m’assurer que personne ne me suivait. Il faisait déjà nuit. À la Riviera, je me suis arrêté chez plusieurs amis. L’un deux habite une zone très calme et très bien éclairée, où on voit habituellement peu de voitures circuler la nuit et peu de gens dans les rues. Je marchais et c’est là que j’ai eu la certitude absolue d’être surveillé, au moins, par une petite voiture, une fourgonnette aux vitres teintées et un jeune homme jouant le rôle de faux passant. Si, pendant la journée, j’y avais pensé comme une éventualité, c’est maintenant que j’étais parfaitement convaincu d’avoir été suivi dans mes déplacements à partir du lundi 25 juillet 2022.
Ce premier suivi de mes ennemis avait été discret. Si je n’avais pas été attentif, je ne l’aurais pas su. Pour en être sûr, j’ai utilisé des astuces simples que je préfère ne pas dévoiler ici. Comme j’expliquerai dans la suite du récit, il y a eu un second suivi. Cependant, contrairement au premier, il a été intentionnellement visible et agressif dans le but de provoquer en moi la peur de la mort, le stress, l’augmentation du cortisol, puis le manque de sommeil et la maladie mentale. C’est dans ce second type de suivi que j’ai retrouvé le faux passant à Yopougon, un autre quartier d’Abidjan, éloigné de la Riviera (20 km). Il ne jouait plus le rôle de passant mais celui de chauffeur d’une voiture en panne, stationnée près d’une cour où je logeais. C’est là que j’ai été confirmé dans ma certitude d’avoir été suivi du Vallon à la Riviera le lundi 25 juillet 2022.
À la Riviera, j’ai réussi à échapper à mes surveillants de façon providentielle… En sortant du quartier de mon ami, toujours à pied, je me suis retrouvé sur une grande route où il y avait un embouteillage impressionnant. J’ai traversé la voie et je suis entré dans un autre quartier. Ainsi, j’ai laissé mes ennemis dans le premier quartier avec leurs véhicules. L’embouteillage les empêchait de me rattraper. Ouf ! J’avais réussi à être sûr d’être introuvable ! Mes téléphones étaient éteints, parce que les comploteurs pourraient me localiser, s’ils avaient un complice dans l’une des compagnies de téléphonie mobile du pays. Cette intuition s’est vérifiée avec la suite des événements […5].
***
Que faire maintenant que j’étais sûr de ne pas être suivi ? À mon réveil, le mardi 26, j’avais toujours confiance en PR et je croyais en sa fausse révélation. Je ne soupçonnais pas encore qu’il était complice de FAF, qui dirigeait l’équipe de suivi duquel j’avais réussi à m’échapper la veille. Où aller ? Le souvenir d’un centre marial discret me vint à l’esprit […6] : j’y ferai ma retraite spirituelle spéciale. Un ami connaissait bien l’endroit et m’y accompagnera. J’ai pris le départ pour sa maison. Ayant béni sa grotte familiale, j’y prierai et obtiendrai un conseil de Jésus et de Marie […7].
En route, j’ai envoyé un mail à PR, en m’excusant de ne pas me rendre à son centre et en lui disant que je trouverai un autre endroit pour ma retraite spirituelle spéciale. Ensuite, j’ai jeté mes téléphones, car je craignais toujours d’être repéré : certains téléphones sont localisables même quand ils sont éteints […8].
Une fois chez mon ami, dans ma prière, j’ai eu une surprise à laquelle je ne m’attendais absolument pas. Sans vision ni phénomène mystique, j’ai perçu clairement que Marie me demandait de faire ma retraite à l’endroit indiqué par PR. J’ai été troublé, mais j’ai mis ma confiance en la Mère de Dieu. Je m’y suis rendu le lendemain […9].
[5] Matthieu 26, 50
CINQUIÈME PARTIE
NOTRE DAME D’ANGUERA ET FRANÇOIS
APPEL INTERNATIONAL
EPILOGUE
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DEUXIÈME PARTIE : du mercredi 27 juillet au mardi 23 août 2022
Comment s’est déroulée ma retraite spirituelle spéciale dans le centre de retraites de PR ? Très bien ! Fantastique ! J’ai eu quatre semaines d’une magnifique retraite spirituelle (du mercredi 27 juillet au mardi 23 août). Cela m’a emmené à grandir intérieurement et, jusqu’aujourd’hui, j’en recueille encore les fruits et je bénis le Seigneur qui, dans sa sage providence, sait comment permettre que la Croix nous fasse du bien. Vraiment, ce temps d’isolement a été très bénéfique. J’en ai plusieurs fois rendu grâce à Jésus et à Marie, car c’était la première fois que je faisais une si longue retraite spirituelle, presque totalement coupé du monde extérieur : sans personnes connues, sans mes livres habituels, sans téléphones, sans montre (je l’avais oubliée), sans ordinateur (je ne l’avais pas apporté volontairement). J’ai passé des heures à parler avec Jésus, au Saint-Sacrement, et avec Marie, à la grotte. Le chapelet, le chemin de croix, les disciplines et les petites mortifications étaient présents. J’ai offert au Seigneur une semaine de jeûne et de prière, pour le Pape François et les ennemis de l’Église. Les autres jours, je mangeais bien et dormais bien, sans aucun problème d’insomnie, comme d’habitude.
En arrivant dans ce lieu, je portais des habits civils puisque je désirais passer inaperçu. Il y a un second motif : j’avais été interdit de célébrer plusieurs Sacrements. Depuis le 4 mars 2021, l’Opus Dei m’avait ordonné de ne pas confesser, ni prêcher ni célébrer la Messe en public. Le 1er février 2022, une nouvelle interdiction s’était ajoutée : ne pas célébrer la Messe en privée. Toutes ces sanctions injustes avaient été validées par le Pape François et j’avais été informé de sa décision le vendredi 1er juillet 2022. Nous avons là un exemple clair d’abus de pouvoir et de conscience de la part de l’Opus Dei et du Vatican, qui utilisent des sanctions pour faire taire la vérité, au lieu de résoudre honnêtement le problème du faux magistère de Bergoglio.
S’abstenir de célébrer la Messe en privée avait été difficile mais j’y avais obéi dans un premier temps, par amour du Droit Canonique, même s’il fallait que j’en souffre injustement. Je me rappelle que le dimanche 3 juillet, j’avais été à la Messe à l’ancienne Cathédrale de Grand-Bassam, dans le quartier Air-France. Le samedi soir suivant, j’étais à la Messe anticipée de la Paroisse Notre Dame de la Tendresse. Le dimanche d’après m’avait trouvé à Notre Dame de l’Incarnation (Riviera Palmeraie). Une semaine plus tard, j’avais participé à la Messe anticipée de la Cathédrale Saint Paul d’Abidjan (Plateau). En toutes ces occasions, j’étais habillé en civil et mêlé à la foule. À cause des restrictions sanitaires dues à la maladie covid, je portais un masque de respiration, ce qui empêchait mes amis de m’identifier.
Pendant ma retraite spéciale, je n’ai célébré aucun Sacrement. J’ai assisté à la Messe, aux Laudes et aux Vêpres, comme tout le monde. Seul le responsable du centre (RC) savait que j’étais prêtre. Je lui avais expliqué brièvement que j’étais venu faire une retraite discrète, parce que j’avais reçu des menaces de mort. Il ne me connaissait pas et ignorait tout ce que je vivais dans cette période.
Je continuais à croire en la véracité de la révélation de PR et m’attendais à une manifestation spéciale de la Vierge Marie le 15 août, Solennité de son Assomption au Ciel. Le respect envers Dieu et le désir d’être humble m’avaient poussé, plusieurs fois, à dire à Jésus et à Marie que je n’ai pas besoin de phénomènes mystiques pour être sûr de leur présence. En observant les merveilles de la création, j’ai naturellement foi en l’existence de Dieu, à cause du principe de causalité qui est absolument indéniable. De plus, ma formation chrétienne m’avait confirmé que Jésus-Christ est vrai Dieu et vrai Homme, « le chemin, la vérité et la vie », et que « personne ne va au Père si ce n’est par » [6] Lui. Je me sentais indigne d’un signe spécial de la Vierge Marie. Cependant, je pensais que, si telle était la volonté divine, je n’avais qu’à l’accepter. Aussi, je n’ai pas été étonné de l’absence de phénomène mystique en la fête du 15 août.
Par contre, ce qui m’a surpris, c’est que PR avait promis de venir me voir et il n’est jamais venu. Après trois semaines, sans manifestation particulière de la Vierge Marie, je commençais à me poser des questions sur lui et à douter de ce qu’il m’avait dit. Une méfiance était née et j’avais décidé de fuir secrètement. De plus, l’ambiance sur place était devenue bizarre : mon silence de plusieurs semaines et le fait que j’évitais les bavardages avec les autres retraitants avaient attiré l’attention. Le dernier week-end, un homme était venu s’installer au centre de retraites. Au lieu de prier comme les autres, il passait plutôt beaucoup de temps au téléphone. En remarquant cette attitude étrange, je ne me suis plus senti en sécurité.
J’ignorais encore que PR et FAF étaient complices et que ce dernier surveillait mes mouvements. Mais j’avais toujours en tête les événements de la Riviera et je savais qu’il était nécessaire que je parte discrètement du centre de retraites. À la nuit tombante du mardi 23 août, j’ai pris mon sac à dos et ma moustiquaire. RC étant en voyage, j’ai informé le vice responsable du centre et je suis parti, en réussissant à ne pas être suivi […10].
[6] Jean 14, 6
CINQUIÈME PARTIE
NOTRE DAME D’ANGUERA ET FRANÇOIS
APPEL INTERNATIONAL
EPILOGUE
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TROISIÈME PARTIE :
du mercredi 24 août au dimanche 28 août 2022
Où aller et que faire après ma retraite spirituelle ? En ce mercredi 24 août, après avoir peu dormi la nuit antérieure, j’étais dans un quartier d’Abidjan appelé Yopougon Bel-Air. J’y connaissais une famille qui m’a accueilli généreusement […11]. Le matin du mercredi 24, jeudi 25 et vendredi 26, toujours habillé en civil, je suis allé à la Messe à la Paroisse Saint Sauveur Miséricordieux. Ce même mercredi, j’ai acheté de nouveaux téléphones au marché. Rentré tard à la maison, j’ai mangé tard et je me suis couché tard. Réveillé tôt pour la Messe matinale, je n’avais pas beaucoup dormi. Je donne ces détails afin que le lecteur comprenne mieux la suite du récit.
Le jeudi, je me suis rendu dans une agence de téléphonie mobile se trouvant au Supermarché Cosmos, en vue d’obtenir une carte SIM qui conserve mon numéro de téléphone habituel […12]. Il y avait une longue file d’attente et ce n’est qu’en début d’après-midi que j’ai pu obtenir ma puce téléphonique. J’avais l’intuition qu’à partir de ce moment, mes ennemis pouvaient retrouver ma trace si quelqu’un à l’agence de téléphonie mobile leur disait que j’avais récupéré ma puce à Yopougon. Je suis donc parti rapidement des lieux. Arrivé en famille, je ne comptais plus sortir, afin d’éviter d’être repéré par mes ennemis. Mais je me suis souvenu qu’une résolution de ma retraite spirituelle était de n’avoir aucun jour sans prière calme devant le Saint-Sacrement. En plus, dans l’Église Catholique, le jeudi est traditionnellement réservé à adorer l’Eucharistie.
Je suis donc sorti pour me rendre à la Paroisse Saint Sauveur Miséricordieux. Je savais que je prenais un risque. Cependant, j’avais une grande confiance en Jésus : je me disais qu’Il n’abandonne pas ceux qui L’aiment. Quand j’ai fini l’adoration du Saint-Sacrement autour de 18h30, il faisait presque nuit. Je pressentais que mes ennemis m’avaient déjà localisé. M’ayant certainement bien étudié pour leur mission, ils savaient qu’étant prêtre, je pouvais loger dans un presbytère. Ils connaissaient aussi mon amour du Saint-Sacrement. Si quelqu’un leur avait dit où j’avais récupéré ma puce, ils viendraient naturellement épier les églises de la zone afin de voir si j’y étais. Et c’était vrai ! Incroyable ! J’étais moi-même impressionné par leur efficacité. Voici ce qui s’est passé à ma sortie de l’église…
***
Course-poursuite dans les rues de Yopougon. Je suis monté dans un taxi auquel j’ai demandé d’entrer dans les ruelles du quartier. Cela me permettrait de vérifier si j’étais suivi ou pas. Quand nous sommes entrés dans la première ruelle, j’ai vu, loin derrière nous, les phares d’une voiture. Je prenais ce trajet habituellement à pied et je savais que bientôt il y aurait un virage à droite (voir photo 6 en fin d’ouvrage). Juste après le virage, j’ai dit au chauffeur de mon taxi de s’arrêter et de m’attendre, car je voulais faire un achat dans une boutique se trouvant de l’autre côté de la voie. À cause du virage, la voiture qui nous suivait ne pouvait pas savoir que nous étions là.
Je suis descendu de mon taxi et je me suis rendu rapidement à la boutique pour acheter un coca-cola que je désirais offrir à mon chauffeur. En sortant, j’observais la rue… Quelle sera l’attitude de la voiture qui venait, quand son conducteur verrait mon taxi ? Surprise… C’était un autre taxi qui, constatant que le mien était stationné, s’est arrêté net, à peu de distance. Debout dans la rue, je l’ai regardé longuement. En plus du chauffeur, il y avait à l’intérieur un monsieur un peu âgé. Le temps s’est figé pendant quelques longues secondes et le monsieur a demandé à son chauffeur d’entrer dans une ruelle à gauche, adjacente au virage.
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Que vient-il de se passer et quelle doit être ma réaction ? Je suis remonté dans mon taxi en analysant rapidement la situation : « Je suis effectivement suivi, mais il est clair qu’ils ne veulent pas me tuer, sinon ils auraient pu le faire tranquillement dans cette ruelle paisible et peu fréquentée. Que cherchent-ils donc ? Me menacer, m’intimider, m’insuffler la peur ». Ne voulant pas que mes ennemis sachent où je vivais, j’ai laissé le taxi aller un peu plus loin avant d’en sortir. Ensuite, je suis entré dans une grande cité, voisine de la petite cité où j’habitais. Arrivé au fond de la grande cité, j’ai traversé la ruelle de séparation et j’ai rejoint rapidement la cour de ma famille d’accueil…
Quelle ne fut ma stupéfaction lorsque le lendemain matin, proche de la cour, j’ai retrouvé le faux passant de la Riviera devant une voiture dont le capot-avant était ouvert pour simuler qu’elle était en panne ! J’étais convaincu que la présence de ce monsieur avait un lien avec moi, compte tenu de ce qui s’était déroulé à la Riviera. Un second motif ? La petite cité est un cul-de-sac et n’a pas de route de passage : le monsieur y était venu expressément. Je m’interrogeais : « Comment mes ennemis ont-ils su où j’étais, malgré la nuit et les précautions que j’avais prises pour entrer dans la cité ? » J’ai conclu que la ruelle de séparation étant éclairée par des lampadaires, mes suiveurs étaient au nombre de plusieurs et l’un d’eux m’avait vu entrer dans la petite cité. Toutefois, ils ne savaient pas exactement dans quelle cour j’étais ; voilà pourquoi la voiture était garée au premier carrefour à l’intérieur de la cité et non devant ma cour […13].
Cette nuit du jeudi, malgré le fait que j’avais déduit que les comploteurs ne voulaient pas me tuer, j’avais peur et j’avais dormi très peu (3 à 4 heures). Je ressentais une grande fatigue, puisque ma fuite du mardi et mes courses du mercredi m’avaient empêché de bien dormir les nuits antérieurs. Et voilà que maintenant le stress m’ôtait le sommeil. Je ne savais pas que cela était dû à l’augmentation du cortisol, l’hormone du stress et de la peur. C’est une sensation anormale que je n’avais jamais expérimenté auparavant : une partie de mon esprit était en paix, car je n’ai pas peur de mourir pour la Vérité (Jésus-Christ), mais une autre partie était inquiète et faisait que mon corps était stressé, en tension, en alerte, prêt à se défendre.
En ce matin du vendredi 26 août, ayant prévu me rendre à la Cité Fermont d’Adjamé, où se trouve le Sanctuaire Marial d’Abidjan, j’ai dit au revoir à ma famille d’accueil. Il me fallait offrir trois roses blanches à la Sainte Trinité, une rose rouge à la Sainte Vierge et une autre identique à Saint Joseph. C’était l’une des résolutions de ma retraite spirituelle : demander au Ciel de protéger ma vie face aux menaces de mort dont j’étais l’objet depuis la fin du mois de juillet. Tout heureux, habillé en clergyman, j’ai pu déposer mon offrande au pied de la grande statue blanche de la Vierge Marie, qui surplombe le site et à laquelle on arrive par une route en colimaçon en priant le chapelet (voir photo 7). J’ai assisté à la Messe de la mi-journée, puis je suis allé au rectorat pour manger et obtenir une chambre pour me reposer. Je savais que le recteur était en voyage et que le personnel domestique serait gentil et accueillant. Dommage ! Une fois couché, la sensation que j’avais décrite à Yopougon s’est reproduite… Je n’arrivais pas à dormir !
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Comment réagir face à un sommeil bloqué ? Où aller, sachant que mes mouvements étaient surveillés ? Constatant l’impossibilité du sommeil, je suis parti du Sanctuaire Marial National. Je savais que je devais impérativement dormir et que plusieurs jours sans sommeil pouvaient déclencher des problèmes psychiatriques. Comme habituellement la bière m’endort, je suis entré dans un bar et j’y ai bu une Guinness. Ensuite, je suis monté dans un taxi que j’ai fait arrêter dans un quartier voisin, devant une cave, où j’ai acheté et bu quelques verres de vin, espérant provoquer le sommeil : j’ignorais que l’alcool était déconseillé dans la situation que je traversais.
Mes ennemis n’avaient pas encore signalé leur présence, après ma rencontre avec le monsieur du matin. J’avoue que cela ne me préoccupait pas spécialement puisque je me disais : « Ils ont leur vie, j’ai la mienne. Le prêtre est une personne publique et il ne peut pas vivre caché. Qu’ils fassent donc ce qu’ils veulent, peu m’importe ». J’ai téléphoné à quelques amis… Tous injoignables ! Je ne savais pas où aller et je n’avais toujours pas sommeil. C’était une situation pénible ! Privé de repos depuis quelques jours, le corps fatigué et stressé, je devais urgemment trouver un endroit sûr où passer la nuit, sans être suivi. J’avais envie de retourner au Vallon mais, avec mes ennemis dans les environs, ce n’était pas le meilleur endroit pour m’assurer un sommeil tranquille. Finalement, mon choix s’est porté sur une petite ville proche d’Abidjan […14], où j’avais laissé ma valise-chapelle et une table pliable que j’utilisais pour célébrer ma Messe privée. Je désirais rester fidèle à ma résolution de retraite… Aucun jour sans l’Eucharistie ! « Sine domenico non possum ! » Sans la Messe, je ne peux pas vivre ! Sans la Messe, je meurs spirituellement !
Je suis monté dans un taxi et j’espérais que les embouteillages m’aideraient à m’éloigner de mes surveillants. Au cours du trajet, le téléphone du chauffeur sonna. Il voulait décrocher, mais je m’y suis opposé en lui conseillant aimablement de se concentrer sur la conduite pour éviter un accident : je pensais qu’il pourrait être complice et que les autres, ne réussissant pas à nous rattraper, voulaient connaitre notre position. Comme à Yopougon c’était un taxi qui m’avait suivi à la sortie de la Paroisse Saint Sauveur Miséricordieux, je ne faisais plus confiance aux chauffeurs de taxi. Épuisé, je commençais à ressentir le sommeil, mais je luttais pour ne pas dormir. Quel paradoxe ! J’avais pourtant voulu dormir quelques minutes auparavant… Si je dormais maintenant et que le chauffeur était complice, je risquais d’être conduit à un endroit où mes ennemis m’attendraient. Bref, ce fut un moment très difficile. Aujourd’hui encore, quand j’y pense, je bénis le Seigneur de m’avoir permis de résister à toute cette pression. Vraiment, c’était pénible !
Arrivé dans la petite ville, je suis descendu loin de ma destination et je me suis arrangé pour arriver incognito dans la famille où j’allais. Étendu sur un lit, je n’arrivais pas à dormir. J’étais inquiet car un cerveau sans sommeil pendant plusieurs jours finit pas se dérégler. Les minutes passaient : pas de sommeil. Soudain, la nausée ! Je me suis levé et j’ai vomi l’excès de vin et de Guinness. En ce moment, le souvenir de Papa G. et de Maman G. me revint à l’esprit. Avec eux, j’aurai facilement accès à un médecin qui m’aidera à retrouver rapidement le sommeil. Surprise…
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Une lumière intellectuelle. Dès que j’ai pensé à Maman G., il y a eu un éclair qui a traversé mon intelligence… En un instant, j’ai compris ! C’était une lumière subite qui m’a éclairé sur ce que je vivais depuis le mois de juillet : j’étais victime d’un complot visant à me rendre fou, un vaste complot impliquant PR, FAF et de nombreux complices. Ils avaient réussi à me manipuler car ils avaient pris le temps d’étudier ma psychologie : mon opposition à l’idéologie LGBT, ma lutte pour la vérité, mon amour pour Jésus et pour Marie, mon tempérament sanguin, mes aspirations, etc. Ignorant que PR et FAF étaient ensemble, je croyais que pendant un mois, j’avais réussi à m’éloigner de mes ennemis, alors qu’en réalité j’étais allé me jeter dans la gueule du loup. N’avais-je pas vu dans ma prière que le désir de Marie était que j’y aille ? C’était à cause des fruits spirituels que j’allais en tirer !
Le complot n’avait pas pour but de m’assassiner, mais de me faire perdre la tête. Voilà pourquoi les comploteurs ne m’avaient pas tué au centre de retraites, ni à Yopougon Bel-Air, alors qu’ils en avaient la possibilité […15]. C’est aussi pour cela que PR n’était pas passé me voir et avait pris le risque de mentir tout en sachant qu’après un mois de retraite sans phénomène mystique, je me rendrais compte de sa tromperie. J’ai alors compris que même mon départ du lieu de retraites avait été planifié, avec l’arrivée du monsieur inconnu qui, au lieu de prier, passait son temps au téléphone. Mes ennemis surveillaient discrètement mon départ. Cependant, le fait que je sois parti nuitamment, en prenant quelques précautions, ne leur avait pas permis de me suivre. J’ai donc eu la paix pendant deux jours, jusqu’à ce que la puce que j’ai retirée à l’agence de téléphonie mobile le jeudi après-midi leur ait permis de retrouver ma trace. J’étais aux prises avec un groupe de criminels aux gants blancs…
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Pourquoi l’expression ‘gants blancs’ ? Parce que la simple présence d’un individu (simulant un appel téléphonique, ou jouant le rôle de passant, ou celui d’un chauffeur devant sa voiture en panne) n’est pas un délit pénal. Ces criminels réussissent donc à nuire irrémédiablement à leur victime, sans se salir les mains ni aller en prison. Voici leur méthode…
Harceler leur victime en réussissant à ce qu’elle rencontre les mêmes individus dans ses déplacements. Plusieurs véhicules sont stationnés proche de son logement ou la suivent ostensiblement sur les routes. Elle a alors peur parce qu’elle pense qu’elle est menacée de mort et traquée. Elle se stresse. Elle perd la paix et le sommeil sur plusieurs jours, cela augmente son taux de cortisol et finit par provoquer la démence. Quelle méchanceté ! C’est tout simplement diabolique !
Quand la victime se plaint de son problème à ses proches, elle est incomprise. Ceux-ci, sachant qu’elle vit quelques jours sans paix et avec des problèmes de sommeil, pensent alors qu’elle a une crise de paranoïa et qu’elle devrait consulter un psychiatre. Puisque la victime a effectivement des problèmes de sommeil, elle y va, et cette décision confirme à son entourage qu’elle passe par une dépression ou commence une maladie mentale. Si la cause du problème n’est pas résolue et que la victime s’habitue à prendre des anxiolytiques, elle court alors le risque d’entrer dans le cycle infernal de la dépendance médicamenteuse…
Pourtant, la victime sait qu’elle ne rêve pas, elle sait qu’elle dit vrai, mais personne ne la croit parce que personne ne voit que les individus qu’elle indique sont menaçants. En effet, ces derniers jouent bien leur rôle : ce sont des citoyens ordinaires qui téléphonent, ou des chauffeurs de taxi, ou des passants qui se promènent dans les rues, etc. C’est frustrant ! Tu es harcelé ! Et tu as du mal à le prouver extérieurement ! Quand bien même tes proches constatent quelques anomalies dans le comportement des personnes environnantes, ils ne saisissent pas bien l’ampleur de ta persécution !
Ce n’est que plus tard que j’ai compris qu’il fallait d’abord déposer une plainte à la police et ensuite photographier ou filmer les différentes personnes, les scènes de persécution, les plaques d’immatriculation des véhicules, conserver tous les échanges téléphoniques et les mails des personnes suspectes, car tout cela sert de preuves objectives à l’heure de mener des enquêtes. Dieu merci, j’ai pu en conserver quelques unes.
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Pourquoi ai-je dit plusieurs fois que c’était FAF qui dirigeait l’équipe des personnes qui m’avaient suivi discrètement du Vallon à la Riviera, puis ostensiblement à Yopougon ? Pourquoi en suis-je certain ? Comme je l’ai mentionné au début de ce récit, je suis né au Bénin, mais j’ai passé presque toute ma vie en Côte d’Ivoire. C’est donc un pays et un contexte qui me sont familiers. J’envisageais même de demander la nationalité ivoirienne en 2023. Vivre longtemps dans un pays permet d’en connaitre les mœurs et les coutumes. La persécution que j’ai subie à Abidjan implique une bonne connaissance de la ville. FAF y vit depuis de nombreuses années. Chef d’entreprise, il a une âme de leader pour diriger mes poursuivants. De plus, le style raffiné de la persécution rappelle les romans d’espionnage. Or, FAF a justement un passé militaire […16].
Pour m’assurer de l’implication de FAF dans le complot, j’ai utilisé une astuce que je révèlerai plus tard. Notons, en attendant, qu’il y avait surtout un événement passé qui m’était revenu dans la lumière intellectuelle que j’avais eue et qui m’avait totalement convaincu de l’implication de FAF… Un ami avait travaillé avec lui dans son entreprise. Après quelques mois, il avait perdu le sommeil et avait fait une crise de folie. Dans sa psychose, il répétait des phrases de persécution : « FAF veut me tuer ! Il y a des gens qui me cherchent ! FAF veut me tuer ! Il y a des gens qui me cherchent ! » Quel désaccord existait-il entre les deux ? Je l’ignore. Dieu merci, les secours médicaux avaient aidé mon ami à vite se rétablir : il vit aujourd’hui heureux avec sa famille et travaille dans une autre entreprise.
C’était évident que j’étais la nouvelle victime de FAF, car ma vie avait basculé depuis un mois lorsque lui et PR m’avaient contacté. Je ne connaissais absolument pas PR auparavant. Avec FAF, je n’avais jamais échangé par téléphone et il ne me fréquentait pas non plus, même si on se connaissait depuis cinq à six ans et que je l’estimais. Le dimanche 24 juillet 2022, pour la première fois, il m’avait envoyé un message WhatsApp et ma vie avait changé peu après.
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Retour chez Papa G. et Maman G. C’était décidé, je devais me rendre immédiatement chez Papa G. et Maman G. Mes ennemis connaissaient l’endroit, mais cela n’avait maintenant aucune importance, puisque je venais de comprendre la situation que je vivais. J’étais décidé. Je n’avais qu’un seul objectif : réussir ce que mes persécuteurs ne voulaient pas, c’est-à-dire… Dormir ! Nous étions en fin d’après-midi et le soleil allait bientôt se coucher. J’ai pris congé de ma famille d’accueil et j’ai emporté mes bagages dans un taxi. Direction : Attoban ! En route, j’ai fait arrêter mon véhicule devant une pharmacie où j’ai acheté et bu un médicament pouvant m’aider à dormir.
Arrivé à destination, dès que j’ai mis pied dans la cour et que j’ai vu la décoration (draps blancs, salon vidé de ses fauteuils, etc.), j’ai tout de suite compris ce qui s’était passé… Maman G. était décédé et une cérémonie avait eu lieu à la maison ! Quel choc ! Je ne m’y attendais pas ! Priant beaucoup pour elle, j’étais certain de la revoir et je conservais la foi que le Seigneur ferait le miracle de sa guérison. Il en avait décidé autrement… Elle était décédée au début du mois ! Personne n’avait pu m’informer, puisque je n’avais pas de téléphone.
En cette journée du vendredi 26 août, il y avait eu la Messe, puis la chapelle ardente, suivie de l’enterrement. La famille revenait du cimetière quand je suis arrivé. Comme tu peux imaginer, la coïncidence de ces faits avec la lumière subite qui était venue à mon esprit m’a emmené à penser que cette illumination avait été un cadeau du Ciel que Maman G. m’avait obtenu le jour même de ses funérailles.
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Enfin le sommeil ! J’ai parlé peu à mon arrivée. J’ai dit que j’étais très fatigué et que je devais urgemment me reposer. Wow ! J’ai dormi ! Très bien dormi ! Sans interruption pendant trois heures de temps ! À mon réveil, je me sentais bien et j’ai pu mieux participer à la douleur familiale. Ce n’était pas le moment de parler de mes problèmes personnels. Puisqu’il n’y avait pas de place dans la villa à cause des invités qui y logeaient, Papa G. m’a proposé d’aller chez la famille A., ce que j’ai accepté sans souci. Je prévoyais me rendre au Bénin la semaine suivante, donc mon séjour serait bref.
Chez la famille A., par respect pour le deuil, je n’ai pas expliqué le complot dont j’étais victime. Mais ils ont été eux-mêmes témoins d’une bizarrerie survenue la même nuit de mon arrivée… Quand nous sommes partis d’Attoban au Vallon et que leur véhicule s’est arrêté devant le portail de leur cour en attendant que l’on vienne nous ouvrir, une voiture s’est garée derrière nous, à une cinquantaine de mètres, et a fait des jeux de phares pendant longtemps pour attirer notre attention. L’heure était tardive, cette attitude était inhabituelle, personne ne s’est donc approché de la voiture, nous sommes entrés dans la résidence. La famille A. n’avait pas compris ce qui s’était passé. Moi, j’avais très bien saisi que les complices de FAF me signalaient leur présence, avec l’objectif de me stresser. C’était la suite de la persécution ouverte de Yopougon…
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Nouvelles persécutions. En ce samedi 27 août, compte tenu de l’incident de la veille, je savais que je rencontrerai devant notre logement, ou non loin, un complice de FAF accomplissant sa sale besogne, camouflé derrière une action ordinaire de la vie. Effectivement ! Je n’ai pas eu tort ! Des amis devaient se rendre à Bingerville pour des courses. C’est une petite ville proche d’Abidjan. Désirant me distraire, j’ai décidé de les accompagner. Lorsqu’ils sont arrivés au portail, je suis sorti et j’ai constaté que pas très loin d’eux se trouvait un monsieur qui téléphonait tout en nous regardant. Surprise… C’était le vieux monsieur du taxi de Yopougon !
J’ai supposé qu’il était innocent et que sa présence était une coïncidence, même si je savais que ce n’était pas le cas. Pour en avoir la confirmation, j’ai dit à l’un de mes amis que ce monsieur était une personne suspecte. Mon ami a alors marché en direction du monsieur, naturellement et sans aucun geste menaçant. Cependant, plus il s’approchait, plus le monsieur s’éloignait, avec son téléphone toujours à l’oreille et en le regardant de temps en temps. Visiblement, il commençait à avoir une attitude anormale. La scène que nous avons vu ensuite était surréaliste : le vieux monsieur s’est mis à courir tout en se retournant pour voir si nous courrions derrière lui. Pris de peur, il s’était enfui, pensant que nous voulions le capturer. Je venais d’avoir une nouvelle confirmation du complot.
Mon ami n’avait pas compris l’étrange attitude du monsieur. Moi oui, et je pensais que les comploteurs se calmeraient. Bien au contraire, la persécution a repris et s’est même intensifiée, comme je raconterai plus en avant. C’était logique, puisqu’ils n’avaient pas pu atteindre leur objectif qui était de provoquer en moi une maladie mentale. Toutefois, il y avait une question qui me trottinait encore dans la tête… Pourquoi mes ennemis avaient-ils prévu que je fasse une retraite spirituelle pendant un mois, dans un endroit prédéterminé, au lieu de me persécuter juste après ma rencontre avec PR ? En effet, me persécuter et me rendre fou n’exigeait pas que l’on me fasse participer à une retraite spirituelle. PR aurait pu se contenter de me transmettre sa fausse révélation, m’accompagner où je vis afin que ses complices me localisent et démarrent l’opération de harcèlement les jours suivants. Pourquoi avoir attendu un mois avant de le faire ? C’est ce samedi matin, en voiture pour Bingerville, que je l’ai compris, grâce à Twitter…
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Le réseau social Twitter est-il dans le complot ? À la fin juillet, j’avais annoncé sur les réseaux sociaux que je m’absentais pour une retraite spirituelle. Maintenant, à la fin août, je voulais me connecter et parler du complot mais mes ennemis avaient anticipé mon désir. Quand j’ai essayé de me connecter à Facebook et à Twitter, une grosse déception m’attendait… Mon compte Twitter @fatherjesusmary, inutilisé pendant un mois, était totalement inaccessible ! Par contre, mon second compte @janviergbenou, inutilisé pendant 1 an et 7 mois, était parfaitement accessible, tout comme ma page Facebook.
Évidemment, j’ai tout de suite pensé que je subissais une injustice, complice du complot. Les détails de l’incident montrent clairement une action directe et consciente de Twitter… L’écran affiché pour m’empêcher d’accéder à ma page @fatherjesusmary n’était pas l’écran ordinaire qui donne quelques explications sur le motif du blocage et la possibilité de s’en plaindre ; l’écran qui s’affichait sur mon smartphone avait un seul message : « Cette page a expiré ou n’existe pas. Veuillez essayer de vous reconnecter. » (voir photo 13) Après plusieurs essais infructueux pour me reconnecter, j’ai fait un tweet (à 13:37 GMT) sur @janviergbenou, en me plaignant de cette injustice flagrante, et je l’ai envoyé aux comptes Twitter d’une centaine de journalistes. Ce n’est que le lendemain que j’ai pu accéder à ma page @fatherjesusmary sans aucune restriction et partager un tweet de remerciement (à 12:14).
Qui était caché derrière cette action malveillante ? Était-ce une simple coïncidence ou une implication claire de Twitter dans le complot ? Les faits me poussent vers la seconde hypothèse. En réalité, je n’accuse pas le réseau au petit oiseau bleu d’être complice du complot, mais je constate qu’il y avait une coordination parfaite de l’injustice de ce réseau social avec les événements que j’avais vécus entre juillet et août 2022, et je ne sais pas si Twitter en est conscient. Espérons qu’avec l’aide de @elonmusk, le nouveau propriétaire de X (ex-Twitter), une enquête interne fera la lumière sur cet incident. Cela est vraiment nécessaire parce que depuis 2022, je suis victime d’une persécution particulière de Twitter (X). Et celle-ci continue jusqu’aujourd’hui où je mets ce récit par écrit. Je croyais qu’avec la mutation de Twitter en X et la revendication habituelle de Musk à propos du « free speech » (liberté d’expression), ce réseau social lèverait toutes ses restrictions sur mon compte @fatherjesusmary. Bizarrement, ce n’est pas le cas. Je reviendrai sur cette affaire dans l’épilogue de ce livre.
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Pourquoi mes comploteurs m’avaient-ils éloigné des réseaux sociaux en juillet et pourquoi Twitter m’a empêché de me connecter en août ? De 2020 à 2022, je suis sorti de l’anonymat en parvenant à être connu sur les réseaux sociaux comme un farouche opposant au Pape François, un prêtre au franc-parler, qui n’a pas peur de le corriger ouvertement sur ses erreurs et de l’inviter à la rectification. Et Twitter m’a permis de m’adresser directement aux cardinaux, aux évêques et aux journalistes catholiques présents sur cette plateforme virtuelle. Mes comploteurs savaient que j’y partageais plusieurs événements de ma lutte pour la vérité. Désirant protéger ma vie, j’aurais pu accuser publiquement François et le Vatican de complot et parler de la menace de mort que PR m’avait révélée en juillet. En réussissant à m’éloigner de Twitter, mes ennemis m’avaient empêché de le faire. Si une enquête montrait que la complicité de Twitter était réelle, cela signifierait que ce réseau social s’inscrivait dans cette même logique en août.
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Pourquoi mes ennemis n’avaient-ils pas voulu m’assassiner ? Qu’il soit clair que je n’accuse pas le Pape François d’être le commanditaire d’un assassinat ! J’analyse simplement avec objectivité des faits réels afin de découvrir les motivations cachées de quelques uns de ses sympathisants qui ont voulu le débarrasser d’un opposant gênant. Grâce à l’affaire Twitter, j’avais mieux compris la raison qui avait empêché mes ennemis de m’assassiner. Mes deux années de lutte publique m’avaient donné un poids médiatique, très petit certes, mais pas totalement insignifiant, à tel point que tuer un prêtre africain publiquement opposé à François aurait pu créer une suspicion envers le pape argentin et salir son image. À défaut d’un crime de sang, quelle alternative avaient trouvé les comploteurs ? Un crime blanc : la maladie mentale ! Cependant, un temps d’attente s’imposait…
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Pourquoi mes ennemis avaient-ils prévu que je fasse une retraite spirituelle pendant un mois, dans un endroit prédéterminé, au lieu de me persécuter juste après ma rencontre avec PR ? Mes ennemis savaient que si j’étais l’objet d’un harcèlement juste après que PR m’ait dit que le Vatican voulait me tuer, j’aurais communiqué très vite sur Facebook et Twitter à propos de ce harcèlement, et j’aurais mis directement en cause le Pape François. PR et ses amis, connaissant ma sensibilité spirituelle, avaient donc inventé la retraite spirituelle comme révélation spéciale de la Vierge Marie. Cela avait deux avantages : PR avait gagné ma confiance en se présentant comme un envoyé de Jésus et de Marie ; il avait alors pu me manipuler plus aisément. L’argent qu’il m’avait remis visait également ces deux buts.
Mes ennemis ayant prévu que j’annoncerais leur retraite sur les réseaux sociaux, comme je l’avais déjà fait dans le passé avec d’autres retraites spirituelles, il serait alors étrange pour mes abonnés et ma famille que, peu de jours après, je sois victime de harcèlement et que je devienne mentalement malade. Il convenait alors d’attendre un certain temps (un mois), avant de mettre à exécution la seconde phase du complot, c’est-à-dire la persécution.
Pour assurer le début de cette seconde phase, je devais être à un endroit précis : le centre de retraites indiqué par PR. La preuve que PR tenait absolument à ce que j’y aille se trouve dans le fait qu’il avait dit qu’il paierait entièrement mes frais de séjour, et aussi dans le fait qu’il m’avait envoyé un deuxième mail, le lendemain de notre rencontre, c’est-à-dire le mardi 26 juillet 2022 à 13:31. Son message était court et direct : « Pourras-tu t’y rendre aujourd’hui ou pas [?] » Ce jour-là, j’avais déjà formaté et jeté mes téléphones. Je n’ai eu connaissance de ce mail que le samedi 27 août. Si je l’avais lu dans la période de l’envoi, je ne serais peut-être pas allé au lieu qu’il m’avait indiqué, car j’aurais trouvé son insistance suspecte. Finalement, je devrais remercier Twitter pour l’injustice d’août qui avait déversé une plus grande lumière sur les motivations cachées du complot.
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Que s’est-il passé à Bingerville ? Quand nous sommes partis du Vallon, j’avais remarqué après un certain temps qu’une petite voiture blanche nous suivait. Je la voyais dépasser dangereusement les autres voitures pour se rapprocher de nous. Enfin, elle a réussi à se mettre devant notre véhicule. Bizarrement, le chauffeur a adopté une nouvelle conduite : il n’était plus pressé et freinait beaucoup à des moments inattendus. Je savais que ce chauffeur était un nouvel envoyé de FAF et que son attitude visait à créer en moi une paranoïa, mais mes amis ne le savaient pas.
Malheureusement, nous avons fait un accident : après avoir freiné brusquement à cause de cette voiture blanche, notre véhicule a été percuté à l’arrière par un gros camion qui nous suivait. Nous nous sommes arrêtés pour le constat avec la police. Nous étions sur la voie principale, au niveau du grand marché. La confirmation que cette voiture blanche appartenait aux comploteurs s’est vue juste après l’accident : sans s’excuser pour ce qu’il venait de causer, le chauffeur a fait demi-tour et s’est éloigné rapidement de nous, au grand étonnement de mes amis fâchés. Cet accident nous a perdus du temps et j’ai dû revenir à Attoban en ‘gbaka’, l’un des moyens de transport en commun d’Abidjan. J’avais rendez-vous l’après-midi avec un médecin afin de régler définitivement mon problème de sommeil.
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Un autre persécuteur ! Avant d’arriver chez le médecin, je suis passé par Abidjan Mall, l’un des plus grands supermarchés du pays. Je voulais y manger une pizza. Comme le lecteur connait maintenant le modus operandi de mes ennemis, il peut deviner parfaitement ce qui s’y est passé… J’ai rencontré un autre envoyé de FAF ! Je l’ai su parce que c’était quelqu’un que j’avais déjà vu, mais je ne me souvenais plus exactement où : peut-être dans les environs de la Paroisse Saint Sauveur Miséricordieux ou au Sanctuaire Marial National. Après que je me sois assis et commandé ma pizza, j’ai remarqué sa présence. Il ne téléphonait pas. Debout dans un coin, pas très loin de moi, il m’observait. Il n’a fait aucun achat, il n’a commandé aucune nourriture, il m’observait. Il s’est ensuite assis auprès d’un autre monsieur qui était là avant mon arrivée et s’est mis à causer avec lui, tout en jetant des coups d’œil vers moi.
Cependant, je pourrais supposer que toutes ces réactions étaient normales, puisqu’il n’était pas habituel de voir un prêtre en clergyman manger une pizza à Abidjan Mall. Je pourrais également penser que sa présence était une coïncidence, à l’exemple du faux passant de la Riviera retrouvé ensuite à Yopougon, ou comme le vieux monsieur de Yopougon revu après au Vallon. Sincèrement, ça ferait trop de coïncidences en deux jours (de jeudi soir à samedi midi) : il est clair que ces trois personnes faisaient partie de l’équipe de harcèlement de FAF.
Après mon repas, je me suis levé pour aller à mon rendez-vous avec le médecin. Surprise… Je reçois un appel téléphonique de RC, le responsable du centre de retraites spirituelles où j’avais passé un mois. Il me dit qu’il était avec PR et que ce dernier aimerait me parler et qu’il m’appellera plus tard. Je lui ai dit que j’en serais ravi et que j’attendais son appel.
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Je confirme que PR et FAF sont impliqués dans le complot ! Juste avant l’appel téléphonique de RC, j’avais posté un tweet (à 14:34) sur @janviergbenou, où j’informais mes abonnés que je leur donnerai plus tard des détails sur un complot dont je venais d’être victime et qui semblait impliquer un lobby LGBT de Côte d’Ivoire, un prêtre catholique et peut-être Twitter et la maçonnerie ecclésiastique. Visiblement, PR avait commencé à paniquer : la rapidité de sa réaction, après mon tweet, montrait qu’il me suivait de près sur les réseaux sociaux […17]. De plus, son attitude avait été anormale : il aurait pu m’appeler directement ou m’écrire par mail, il n’avait pas besoin d’intermédiaire s’il ne se reprochait rien.
En fait, ce même samedi, la nuit (à 02:39), j’avais utilisé une astuce pour confirmer qu’il faisait partie du complot ou non. Je désirais être objectif : peut-être que ce que j’avais vécu ces jours-là avait été rempli de coïncidences et d’erreurs de ma part. Sans mentionner la persécution, je lui avais envoyé un mail, en l’informant simplement que j’avais des ennuis de santé et besoin d’aide financière. Je voulais voir si lui, qui avait été si compatissant et généreux envers moi à notre première rencontre, aurait eu une réaction normale s’il ignorait réellement le harcèlement dont j’étais victime. Puisque je n’en avais pas encore parlé publiquement sur les réseaux sociaux, il avait eu toute la matinée pour répondre à mon mail, mais il était demeuré silencieux. Et maintenant, après le tweet où je dénonçais la persécution, il avait utilisé un intermédiaire pour dire qu’il voulait me parler…
Qui ne voit pas que cette attitude est anormale si PR n’était pas coupable ? Jusqu’aujourd’hui où je mets ces faits par écrit, je n’ai jamais reçu d’appel téléphonique de PR ni de réponse à mon mail. Ce n’est que le lendemain (dimanche 28 août) que j’en ai compris le motif… Il avait opté pour une autre solution… La menace de mort !
Avec FAF, j’avais utilisé la même astuce pour avoir la confirmation qu’il faisait partie du complot ou pas. Désirant être objectif et honnête envers lui, je ne devais pas l’accuser à tort à partir du fait qu’il avait été en lien avec le harcèlement qui avait rendu l’un de mes amis fou. Puisque FAF m’avait contacté par WhatsApp, je lui avais envoyé un message (à 05:14), par ce même canal, sans rien lui dire sur la persécution que je souffrais. Je lui avais demandé un nouveau rendez-vous et l’avais informé que j’avais perdu le message qu’il m’avait envoyé le dimanche 24 juillet et que j’aurais aimé qu’il me le renvoie.
Sa réponse (à 13:03) manifestait une contradiction et une prudence. En effet, il avait accepté le rendez-vous, mais en soulignant qu’il avait voulu me parler « d’un sujet très personnel, à titre de conseil ». Il ne m’avait pas renvoyé le message ni la photo de la bannière LGBT qui l’accompagnait. Cette contradiction l’avait trahi. Je venais d’avoir la confirmation qu’il était dans le coup : il savait que j’étais à la recherche de preuves pour certifier le complot…
Comme tu le verras dans la suite du récit, j’ai été obligé de changer de pays de résidence, ce qui ne m’a pas permis d’aller au rendez-vous. Cependant, j’ai adressé plusieurs fois des salutations à FAF à travers sa femme qui m’a écrit par WhatsApp, lorsqu’elle a appris que je vivais au Bénin. Sans arrière-pensée, j’ai même envoyé un message WhatsApp à FAF, en lui témoignant sincèrement ma proximité face à un événement douloureux de sa famille… Silence… Depuis notre échange du samedi 27 août 2022, il ne m’a jamais plus écrit. Cela le trahit également. S’il ne se reproche rien, pourquoi l’indifférence ?
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Entretien avec un médecin. Revenons à Abidjan Mall. Après mon repas et l’appel de RC, je me suis rendu à mon rendez-vous avec le médecin. Fatigué, je n’avais pas le temps d’expliquer le détail de tout ce que je souffrais. J’ai donc résumé la situation du mieux que j’ai pu, dans le but de recevoir rapidement une ordonnance, acheter un médicament et rentrer à la maison pour une sieste. La veille, je n’avais pas bien dormi. Mon sommeil avait été très entrecoupé. Grâce à la prescription médicale, j’ai pu dormir un peu mieux, mais je n’étais pas totalement satisfait.
Ce n’est que quelques jours plus tard, au Bénin, que j’ai compris ce qui se passait dans mon organisme et découvert le médicament-miracle. Même si mon esprit n’avait pas totalement peur, il avait quand même une inquiétude suffisante qui poussait mon corps à sécréter naturellement beaucoup de cortisol. Cela maintenait mon organisme en éveil, prêt à se défendre contre les menaces extérieures : impossible de dormir profondément et d’avoir un bon repos. Quelle était la solution rapide et efficace au problème de sommeil dont je souffrais ? Un petit comprimé de prométhazine ! Je rends grâce à Dieu de ne pas l’avoir vite su, car si je le savais, je n’aurais pas vécu la riche aventure par laquelle je suis passé…
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Dimanche 28 août 2022 : persécution intense et menace de mort ! Le dimanche matin, avec la famille A., je suis allé à la Messe dans une paroisse d’Abidjan […18]. Je n’avais aucun doute que la persécution de FAF continuerait ce jour-là. Elle a été même spéciale et surréaliste. Du Vallon à la paroisse et de la paroisse au Vallon, nous avons rencontré plusieurs véhicules (quatre ou cinq, je ne me souviens plus du nombre exact) qui étaient stationnés sur le trottoir dans une position inhabituelle : tout en étant du même côté de la voie que nous, ils étaient orientés en sens opposé vers nous à quelques centaines de mètres les uns des autres. Et chaque fois que nous arrivions au niveau d’un véhicule, nous étions accueillis par des jeux de phares. Je fais remarquer, au passage, qu’il s’agissait de jolis véhicules de bonne qualité, modèle 4x4 de luxe.
Tout cela avait pour but de me stresser. Et j’avais commencé effectivement à perdre ma sérénité… Ce matin même, j’avais publié que je quittais définitivement Twitter, ce qui allait contre ma volonté réelle : je pensais que cela ferait arrêter la pression que je subissais. Je rends grâce à Dieu car, plus tard, cette expérience m’a permis de comprendre qu’un plan raffiné des ennemis de l’Église avait aussi consisté à faire subir une pression psychologique subtile au Pape Benoît XVI sur plusieurs mois, au point qu’il avait perdu le sommeil et fini par démissionner, contrairement au canon 188 : menaces de mort, l’action des « loups », Vatileaks, conspiration de Barack Obama, Hillary Clinton et George Soros selon les emails de John Podesta, manœuvres de la société bancaire internationale Swift, etc.
Plusieurs prélats en avaient parlé. L’archevêque kazakh d’origine polonaise Jan Paweł Lenga avait écrit : « Il est difficile de croire que le Pape Benoît XVI a librement renoncé à son ministère de Successeur de Pierre » (1er janvier 2015). L’archevêque italien Luigi Negri avait déclaré : « Je suis certain qu’un jour des responsabilités sérieuses émergeront à l’intérieur et à l’extérieur du Vatican. Benoît XVI a subi des pressions énormes » (6 mars 2017). Quant à l’évêque américain René Henry Gracida, il avait écrit : « Je crois que le Pape Benoît XVI a été criminellement contraint de démissionner » (2019). Quel objectif visait les ennemis de l’Église ? Faire élire Jorge Mario Bergoglio comme Pape trois ans avant qu’il ait 80 ans (17 décembre 2016), ce qui l’aurait empêché de participer à un conclave.
Dans une lettre du 28 octobre 2022, le pape bavarois avait révélé cette pression psychologique à Peter Seewald, son biographe, en lui disant que le « motif central » de sa démission était « l’insomnie » chronique qui l’obligeait à toujours prendre des somnifères pour pouvoir dormir. Rigoureusement parlant, ce fait devrait impliquer une enquête canonique sur la validité de l’élection de Jorge Mario Bergoglio à la Chaire de Saint Pierre, vu en plus que ses nombreuses hérésies permettent légitimement de supposer qu’il n’est pas protégé par la grâce de l’infaillibilité pontificale. Un indice montrant que la démission de Benoît XVI ne réflétait pas sa volonté réelle se trouve dans un fait simple : les chrétiens du monde entier avaient été témoins qu’il avait affirmé publiquement qu’il n’y avait qu’un seul pape dans l’Église mais n’avait jamais dit que c’était François. Cela n’est pas du tout normal.
Habillé en clergyman, assis dans la foule, j’ai assisté à la Messe comme un fidèle ordinaire. Les restrictions dont j’avais parlé auparavant, imposées par l’Opus Dei et le Vatican, m’empêchaient de concélébrer la Messe avec les prêtres de la paroisse. À la fin de la Messe, j’étais dans la cour de l’Église, à côté de la voiture de la famille A., dans une zone où il y avait peu de monde. Attendant le départ pour la maison, je bavardais avec un ami prêtre qui avait concélébré la Messe. C’est alors que j’ai remarqué qu’un jeune homme d’une vingtaine d’année était assis, téléphone à la main, pas très loin. Il nous regardait très souvent et n’avait rien d’autre à faire que cela… Un autre envoyé de FAF ?
Je ne m’attendais absolument pas à ce que je vais raconter maintenant… Le Père Curé (PC) de la paroisse s’est approché de nous. Il a dit à haute voix mon nom et mon prénom. J’en ai été abasourdi puisque je ne l’avais jamais rencontré auparavant. Mon ami le connaissait bien et a échangé quelques mots avec lui. PC s’est ensuite tourné vers moi et a dit les mots suivants : « Beaucoup de choses se passent dans l’Église et tu dois apprendre à te taire, sinon tu vas finir comme Jérôme Savonarole ». Puis, il s’est éloigné de nous.
J’avais un souvenir vague sur l’histoire de Savonarole, mais je savais qu’il avait critiqué le pape de son époque et avait été pendu. J’ai pu vérifier, par la suite, que c’était un frère dominicain exécuté et brûlé en 1498 à Florence (Italie), après un procès d’inquisition injuste. PC venait de m’adresser une menace de mort et non un commentaire anodin. Puisque mon ami ne connaissait pas la persécution que je vivais ces jours-là, il n’a pas compris ce qui venait de se passer. Je n’ai pas voulu non plus le lui expliquer, car il en aurait été peiné, ce qui aurait pu perturber son amitié avec PC.
J’ai été tellement choqué et attristé par les paroles de PC que, même aujourd’hui, j’ai mal pour notre Église lorsque j’y pense. Pourquoi mon choc ? C’est parce que j’étais immergé dans un harcèlement dirigé par des faux frères qui maintenant n’ont pas hésité à m’envoyer quelqu’un me menacer de mort. Pourquoi ma tristesse ? C’est parce que je constatais qu’un prêtre, censé promouvoir la Vierge Marie, avait menti sur Elle pour aider à détruire un confrère prêtre, auquel maintenant un autre prêtre, censé protéger les âmes, venait délivrer une menace de mort. Notre Église est tombée à un niveau tellement bas d’immoralité et de corruption ! Si les prêtres de Jésus-Christ, appelés à être des modèles de vertus, deviennent des criminels aux gants blancs en défendant un pape hérétique et schismatique, au lieu de le dénoncer publiquement, c’est très grave ! En considérant l’étrange réaction de PR, que je t’ai décrite en parlant d’Abidjan Mall, je n’ai aucun doute que PC et lui sont complices. C’est aussi à cause d’une information que je préfère ne pas te partager, car elle te permettrait de découvrir facilement l’identité des deux prêtres […19].
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Peur et imagination. De retour de la Messe, la persécution, l’implication d’un agent de téléphonie mobile, l’injustice de Twitter, et finalement la menace de mort m’avaient atteint. J’étais dans la panique. Je vivais maintenant dans la suspicion générale : je pensais à un complot international visant à m’éliminer par pendaison […20]. En rentrant dans ma chambre, j’ai eu l’impression que l’ordre avait légèrement changé : des complices de FAF étaient peut-être entrés dans la résidence en notre absence et s’y étaient cachés, attendant la nuit pour agir […21]. J’ai pensé qu’ils tueraient la famille qui m’accueillait et me tueraient ensuite, en faisant croire que c’était moi l’auteur de ces assassinats et que je m’étais suicidé par pendaison.
L’hypothèse d’un faux suicide n’est pas sans fondement puisque trois ans plus tôt, en 2019, le Père Richard Bilé était décédé dans des circonstances douteuses : suicide par pendaison, selon la version officielle, pourtant il avait les pieds au sol… Que son âme repose en paix ! Ma décision était prise : je devais changer de domicile ce dimanche même, pour ne pas mettre la famille A. en danger. Mais j’étais tellement fatigué à cause du manque de sommeil des jours précédents que j’ai voulu dormir un peu. Avant de me coucher, j’ai fermé ma porte à clé et j’ai posté un tweet public affirmant clairement mon opposition au suicide et mon attachement à la vie.
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Mélange de faits imaginaires et de faits réels ! Je sortais de ma sieste, autour de 17h00, quand j’ai cru entendre une voix, proche de ma porte, déclarer ce qui suit : « Réveillez-le ! Il faut lui dire qu’il doit célébrer la Messe ! » Était-ce un rêve ou une phrase mal interprétée de quelqu’un qui s’était approché de ma porte ? Je ne saurais le dire. Aujourd’hui encore, je suis moi-même surpris par la panique dans laquelle j’avais plongé et les conséquences négatives qu’elle a eues.
Cette supposée phrase avait éveillé mes soupçons car j’avais été à la Messe le matin. Dans mon raisonnement, je pensais que seule une personne étrangère à la famille pouvait faire une telle déclaration. Pour moi, nous étions séquestrés, compte tenu de la menace de mort du matin. Le bruit des voix dans la maison me semblait anormal : c’était comme des murmures. Mon imagination s’est mise à penser que les bandits avaient rassemblé toute la famille à l’étage et leur donnait des instructions, usant de menaces. Leur problème était le suivant… Ma porte était fermée ! S’ils voulaient simuler que je m’étais suicidé après avoir tué la famille A., ils devaient réussir à me faire ouvrir la porte ; s’ils la cassaient et que l’on me retrouvait mort, on saurait que je ne m’étais pas suicidé mais que j’avais été assassiné. Ne pas ouvrir la porte était aussi une manière sûre de protéger la famille A. d’un assassinat.
À côté de ces faits imaginaires, il y avait des faits réels : quelques personnes de la famille s’étaient effectivement approchées de ma porte en me suppliant d’ouvrir, y compris mon ami prêtre rencontré à la paroisse. Je suis resté impassible : pour moi, ils étaient envoyés par les bandits pour m’amadouer. J’avais une idée très claire en tête : ne pas ouvrir la porte, sauf si j’étais certain qu’il n’y avait pas de séquestration. J’ignorais que c’était moi-même qui avais été à la base des supplications, à cause des appels au secours que j’avais lancés sur les réseaux sociaux et qui s’étaient vite répandus…
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Appels au secours : mes amis, ma famille, l’Opus Dei, les journalistes, les réseaux sociaux. J’avais envoyé de nombreux messages groupés par WhatsApp. C’étaient des appels à l’aide, envoyés à tous mes amis et connaissances, ainsi qu’à ma famille. J’ai téléphoné plusieurs fois à Papa G. : il n’a pas décroché. J’ai donc pensé qu’il était dans la maison et avait aussi été séquestré. À deux reprises, j’ai appelé le journaliste Jim Hale (lifesitenews.com) par Apple FaceTime : mes appels ont été rejetés. J’ai téléphoné à mes amis de l’Opus Dei : le Père Serge Abdoulaye Sissoko, Vicaire Régional de l’Opus Dei en Côte d’Ivoire, et l’un de ses proches collaborateurs. Ils savent que je ne suis pas rancunier et que, malgré les incompréhensions que nous avons sur le faux magistère de François et sur l’adaptation problématique du charisme principal de l’Opus Dei à la vie chrétienne ordinaire, ils peuvent toujours compter sur mon amitié. Sissoko étant en voyage, j’ai demandé que deux amis espagnols, qui travaillaient avec lui au Siège Régional de l’Opus Dei, viennent à moi, car ils vivaient au Vallon, non loin de la villa où je me trouvais. J’ai insisté plusieurs fois, en leur disant expressément que je n’avais confiance en personne et que je n’ouvrirai pas la porte tant que je n’entendais pas leur voix.
Mes connexions internet Orange, Moov et MTN ne fonctionnaient pas bien, donc j’en ai déduit qu’elles avaient été interrompues par des ennemis connaissant mes numéros de téléphone. Grâce à ma connexion Orange, dont la qualité s’était améliorée, et à d’autres cartes SIM de Moov et MTN, j’ai pu communiquer avec le monde extérieur en envoyant de nombreux messages d’alerte. Évidemment, mes problèmes de connexion étaient dus à mon impatience, immergée dans un grand stress. Sur Twitter et Facebook, j’ai accusé précipitamment Apple, Google, Orange, Moov et MTN d’être contre moi. C’est le lieu ici de leur présenter mes sincères excuses. Je l’ai déjà fait sur les réseaux sociaux dans le passé, en supprimant les publications concernées, et maintenant je réitère mes excuses.
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Arrivée de la police : dialogue et assaut des portes. Autour de 19h30, j’ai entendu de nouvelles voix derrière la porte : des hommes affirmant être la police m’exigeaient de l’ouvrir. J’ai enfilé ma soutane blanche car je suis prêtre ad vitam aeternam, même si je devais être assassiné. N’était-ce pas les bandits qui jouaient maintenant le rôle de policiers, après que la famille A. ait échoué à ce que j’ouvre la porte ? Alors a débuté le dialogue que j’avais relaté dans le prologue de ce livre…
Si c’était vraiment la police, je n’avais pas confiance en eux : le complot étant international, il se pouvait que PR, FAF et PC aient des complices dans la police, disposés à simuler qu’ils venaient me secourir et profitant pour me pendre comme un suicidé. J’ai informé les soi-disant policiers que j’avais demandé à des amis de venir et que je voulais les entendre avant d’ouvrir. Cependant, c’était un dialogue de sourds : plus ils insistaient pour que j’ouvre, plus j’insistais pour entendre la voix de mes amis.
À un certain moment, ils ont dit qu’ils allaient casser la porte de la chambre… Ma mort était proche ! Dieu merci, j’ai pu filmer ce qui se passait en Live sur Facebook. Peut-être que je dois la vie sauve à cette vidéo et à mon tweet contre le suicide. Quand la porte de la chambre a commencé à être cassée, je me suis réfugié dans la salle de bains et je l’ai fermée à clé : j’y avais mis quelques affaires auparavant. J’ai alors envoyé un message audio groupé à mes amis sur WhatsApp, en les encourageant à défendre la vérité au prix de leur vie et à prier pour le repos de mon âme. Après que la porte de la chambre ait été cassée, c’était le tour de celle de la douche…
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Face-à-face avec les policiers : violence et méfiance. Je me suis retrouvé en face de quatre personnes : deux hommes en civil, un homme et une femme en tenue de police. J’avais encore du mal à croire qu’ils étaient policiers et leur attitude a renforcé encore plus ma méfiance. Assis par terre, dans un coin de la petite pièce, j’étais calme quand ils sont entrés. Ils ont exigé que je sorte. J’ai refusé et leur ai demandé de faire venir tous mes amis : si je revoyais la famille A. et les amis venus à mon secours, j’aurais été rassuré et en paix.
Ils ont opté pour le goutte-à-goutte en faisant entrer un premier ami, puis un second. Cependant, la réaction de ces derniers était bizarre : ils étaient anormalement calmes et distants. Je m’attendais à ce qu’ils s’approchent de moi, m’aident à me relever du sol, m’encouragent, rient avec moi, me disent que tout est fini, que la peur m’avait poussé à donner une fausse alerte, etc. Mais rien de tout cela !
Ma méfiance était manifeste : ayant vu mes amis, je croyais maintenant que ces quatre personnes étaient de la police, je n’avais toutefois pas confiance en leurs intentions. Je me disais qu’ils avaient réussi à intimider mes amis et qu’ils voulaient m’exfiltrer des lieux et me pendre ailleurs, d’où leur insistance à me mettre dehors. Ils ont utilisé la force : j’ai résisté et demandé à voir mes deux amis espagnols de l’Opus Dei. Il y a eu un temps d’attente : quelqu’un est allé les chercher. Entretemps, les policiers ont commencé à me tirer pour que je sorte de la douche. J’ai résisté de toutes mes forces, mais ils ont réussi à m’envoyer dans la chambre. Lorsque les espagnols sont arrivés, il y a eu une pause. Curieusement, eux aussi avaient la même attitude que mes deux amis venus précédemment.
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Brutalité et menottes des policiers. Tous mes amis sont repartis et les policiers m’ont tiré : ils voulaient absolument me mettre dehors. Je me suis opposé en me débattant de toutes mes forces. Je me suis accroché au lit, à la table qui me servait d’autel de Messe, etc. Ils ont essayé de m’immobiliser, de placer mes bras dans le dos et de me mettre des menottes. J’ai mordu légèrement un bras qui me bloquait le cou. Je l’ai fait consciemment et sans appuyer les dents car mon intention n’était pas de blesser. Je voulais juste que ce bras se retire. Effectivement, il s’écarta. La femme policière se tenait à côté et observait. Ce fut une véritable bagarre entre un pauvre prêtre, en soutane blanche, et trois hommes qui avaient une mine d’enfants de chœur mais qui s’étaient, pour la circonstance, transformés en enfants de terreur. Les affaires que j’avais dans la chambre étaient éparpillées partout. Intérieurement, je priais : « Seigneur, donne-moi la force de Samson ! »
Finalement, ils ont réussi à m’immobiliser. M’ayant soulevé, ils m’ont déposé dans la cour extérieure, sur une dalle à gauche du portail. J’ai alors vu la famille A. et mes amis qui étaient venus. Ils étaient tous réunis sur la terrasse extérieure et m’observaient de loin. Aucun n’est venu vers moi. Pourquoi cette distance ? Pourquoi avaient-ils peur ? Les policiers les avaient-ils intimidés ? C’était poignant ! Je me sentais abandonné. Personne ne prenait ma défense face à ces policiers !
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Nouvelle menace de mort ? La dalle où les policiers m’avaient déposé était près du portail et de la porte d’entrée. J’ai compris qu’ils s’apprêtaient à m’évacuer, ce que je ne souhaitais pas du tout, car je me disais qu’ils m’assassineraient. J’ai alors essayé d’ouvrir la porte d’entrée, en espérant m’enfuir et crier afin que le quartier vienne à mon secours et empêche mon évacuation. Malheureusement, avec les mains menottées dans le dos, ce fut impossible. Les policiers m’ont éloigné du portail et m’ont fait assoir sur le gazon, proche de la terrasse où se trouvaient la famille A. et mes amis, à gauche si l’on donne dos au portail. Toujours aucune réaction de la famille A. et de mes amis ! Pourquoi aucun d’eux ne prenait ma défense ? Quelle tristesse !
Je me suis levé rapidement et j’ai couru vers la cour arrière en criant : « Au secours ! À l’aide ! » Je savais qu’il n’y avait pas de sortie derrière, mais je criais toujours plus fort en espérant encore qu’un grand nombre de voisins viendraient empêcher mon évacuation, puisque la famille A. et mes amis étaient inactifs. Les policiers m’ont rattrapé, m’ont ramené au même endroit et déposé par terre sur le gazon. J’ai pensé : « Ils n’ont aucun respect pour la soutane ! »
Je saignais car les menottes m’avaient blessé aux poignets : ma soutane blanche était tachetée de sang. Je me sentais faible. J’ai demandé à boire de l’eau : les policiers ont refusé. Quelle méchanceté ! Il y avait un robinet d’eau juste à côté. Je m’y suis trainé et j’ai encore supplié : « J’ai soif ! S’il vous plait, donnez-moi de l’eau ! » L’un des policiers m’en a donné juste un peu, puisqu’un autre lui ordonnait de ne pas m’en donner beaucoup.
Le jeune policier en tenue s’est approché de moi et m’a dit une phrase qui a augmenté mon stress : « Tu vas voir ce qu’on va te faire ! » Avais-je bien écouté ou la peur m’avait-elle emmené à mal entendre ce qu’il avait dit ? Dans tous les cas, je n’ai pas rêvé cette phrase et elle m’est restée gravée à l’esprit jusqu’aujourd’hui. Une nouvelle peur m’avait envahi : « Où veulent-ils m’emmener ? » Pour moi, il s’agissait d’une menace de mort et elle a contribué au calvaire que j’ai vécu quelques heures après.
En même temps, je m’interrogeais : « Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Qu’ai-je fait de mal ? Dire la vérité sur les erreurs du pontificat de François ? Dévoiler une vérité pourtant évidente et dont plusieurs hauts responsables de l’Église Catholique ont peur de parler publiquement ? » En mettant aujourd’hui par écrit ma souffrance du dimanche 28 août 2022, j’ai presque les larmes aux yeux, malgré mes 44 ans.
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Calomnie des policiers. Mon étonnement fut immense lorsque j’ai entendu les policiers dire à la dizaine de personnes présentes que je faisais une crise de démence et qu’à cause de ma blessure, ils attendaient une ambulance pour m’évacuer. J’étais sidéré ! Je n’en croyais pas mes oreilles ! Quelle calomnie ! Quel manque d’objectivité et peut-être aussi d’impartialité ! L’argument de démence, inventé par ces policiers, m’a semblé préparé d’avance. Je ne pouvais pas leur faire confiance ! Ils étaient peut-être des complices du complot…
Le récit précédant l’arrivée des policiers avait clairement montré que les actions de PR, FAF et PC avaient la folie comme objectif, non l’assassinat. Si, par complicité, ces quatre policiers avaient ce même but et n’envisageaient pas de me pendre, alors tout ce qui s’est passé chez la famille A. devrait être considéré comme une grosse opération d’intimidation et d’humiliation. Ce dernier aspect (humiliation) est actuellement incompréhensible pour le lecteur. Lorsque j’évoquerai plus tard l’éventualité d’une vengeance du Pape François, cela se comprendra aisément.
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Pourquoi ai-je considéré ces agents de police comme des ennemis et non comme des amis ? Il y avait trop d’irrégularités dans le comportement des quatre policiers ! Depuis leur arrivée, je leur disais, dans ma détresse, ce qui m’aurait apaisé, mais ils n’y avaient pas été attentifs. Au lieu de tout simplement faire venir mes deux amis espagnols à la porte pour me rassurer, l’un d’eux avait dit : « Monsieur Janvier, il faut ouvrir ! Si tu n’ouvres pas, nous on s’en va pour te laisser dans leurs mains ! » Dans les mains de qui ? Des bandits ? En réalisant une analyse phénoménologique de cette phrase, on peut noter une incohérence du policier et elle confirme que l’argument de folie était dans sa conscience avant que les portes ne soient cassées.
En effet, cet agent avait renforcé ma peur dans le but de me pousser à ouvrir la porte… Ce n’est pas du tout logique ! Lorsqu’un policier est appelé au secours par un adulte qui s’est enfermé dans sa chambre en pensant être pris en otage par des bandits, ce que cet agent ne peut absolument pas faire c’est de renforcer la peur de l’adulte en l’emmenant à croire que les bandits sont encore là. Sa phrase ne s’adressait donc pas à une personne qu’il considérait adulte et sensée. Il ne pouvait la dire qu’à un enfant ou à un malade mental qu’il considérait comme un idiot et qu’il voulait tromper pour qu’il ouvre la porte. Un élément corroborant ma thèse ? L’une des phrases répétée plusieurs fois par le policier était : « Vous êtes combien dedans ? ». J’étais seul et tout le monde le savait… Il me prenait pour un fou avant qu’on ne se rencontre !
La rapidité avec laquelle les policiers avaient décrété une crise de démence m’avait semblé très louche : quand ils étaient entrés dans la douche où j’étais réfugié, j’étais assis et calme, pas menaçant, je n’avais ni arme à feu ni arme blanche ; ils n’avaient pas dialogué avec moi afin de comprendre ce qui avait provoqué la fausse alerte ; ils n’avaient pas fait venir tous mes amis et la famille A. pour qu’ils m’entourent et me rassurent ; et malgré toutes ces omissions, sans être médecins, ils avaient conclu que j’étais un malade mental. « Totalement suspects ! » Tel était mon raisonnement cette nuit-là, assis sur le gazon.
Avec tout ce qui vient d’être relaté, qu’il soit clair que je ne suis pas en train d’accuser les quatre policiers de complicité avec un complot d’intimidation, d’humiliation ou d’assassinat. J’ai voulu simplement souligner un manque de professionnalisme qui avait coïncidé avec une situation de persécution et de menaces de mort dont j’avais été victime. Après l’assaut des portes, les policiers avaient eu un comportement inadapté… Pourquoi la violence, les menottes, la brutalité, la méchanceté, la menace ? Pourquoi maltraiter une personne traumatisée et inoffensive ? Pourquoi tenaient-ils à m’évacuer alors que je vivais avec une famille qui n’avait pas demandé mon évacuation ?
Pour les excuser, je me dis qu’ils étaient fatigués et pressés de rentrer à la maison, après toutes mes résistances qui, ce jour-là, les avaient peut-être agacés et n’avaient pas facilité leur travail. Ils manquaient probablement d’expérience pour gérer une crise de panique qu’ils avaient assimilée à une démence. J’ajoute aussi que leur violence avait été contrôlée : ils avaient usé de la force sans me battre. D’ailleurs, je n’ai jamais pensé porter plainte pour le mauvais traitement que j’avais subi et ses conséquences négatives, encore moins contre le jeune policier qui, peut-être à cause de l’énervement, m’avait menacé (son nom était écrit au niveau de sa poitrine, sur la barrette de la poche en avant de sa tenue).
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Sauvé ! Enfin ! Soudain, une foule d’une quinzaine de personnes entra dans la cour. C’était ma famille ! Mes cousins et mes cousines, mes neveux et mes nièces, accompagnés de quelques amis. Dieu merci ! J’ai alors entendu des mots affectueux, remplis d’étonnement et de compassion : « L’abbé, pourquoi es-tu par terre ? Pourquoi les menottes ? Tu es blessé ? Enlevez-lui les menottes ! » Wow ! Mon cœur était dans la joie ! Maintenant, j’étais sûr que les policiers ne pourraient pas m’évacuer ! Ouf ! J’étais sauvé ! L’un des policiers s’approcha et me retira les menottes (je garde encore les traces de mes blessures jusqu’à ce jour).
J’ai expliqué brièvement la situation que je venais de vivre à ma famille et je leur ai demandé de l’eau à boire. Quand j’ai dit que les policiers avaient refusé de m’en donner, la femme policière s’est mise à me contredire. Je voyais bien que maintenant elle était mal à l’aise. Un cousin m’apporta des vêtements pour me changer. J’ai alors enlevé la soutane qu’une cousine a récupérée. Plus tard, elle l’a lavée et me l’a renvoyée. Il n’y a plus de tâches de sang, mais les déchirures sont bien visibles. Je la conserve précieusement chez mes parents, comme un rappel de l’importance de la famille. Que Dieu nous donne d’aimer toujours notre famille, quelles que soient les difficultés, et de garder le contact avec elle ! Sans ma famille, j’aurais été évacué le dimanche 28 août 2022 et je ne sais pas si ce qui m’attendait après était bon.
Les ambulanciers appelés par les policiers sont arrivés. Évidemment, ma famille s’opposa à ce qu’ils m’emmènent. Les policiers sont restés fidèles à leur discours erroné : ils ont obligé ma famille à signer une déclaration affirmant que je faisais « une crise de démence » et que les miens acceptaient de me prendre en charge. Cela a renforcé mes soupçons sur leur impartialité : sans diplôme de médecine psychiatrique, ils avaient posé un diagnostic précis. Incroyable, mais vrai !
Ils ont interdit la prise de photos et de vidéos à toutes les personnes qui avaient commencé à le faire. Ils ont aussi refusé que je retourne dans la chambre, ce qui constituait une nouvelle anomalie dans leur comportement. J’ai insisté, mais ils sont restés fermes dans leur refus. Trois de mes amis qui venaient d’arriver (parmi eux un prêtre) sont donc allés récupérer mes affaires. Je suis sûr qu’ils ont été impressionnés par le désordre de la chambre, suite à la bagarre entre les policiers et moi… Tout cela avec un pauvre prêtre inoffensif !
Une cousine me conseilla de quitter l’Église Catholique puisque ce que je venais de souffrir était dû à ma lutte pour la vérité. Je lui ai répondu que je serai toujours catholique. Assurément ! Soyons sincères… Le vrai problème, ce n’est pas l’Église Catholique. Le vrai problème, ce sont plutôt les soi-disant catholiques qui sont prêts à envoyer des individus menacer et persécuter pour empêcher que la vérité sur le faux magistère de François éclate au grand jour… « Ô Jésus, que je sois toujours catholique et que j’aide toujours mes frères et sœurs à ne jamais avoir peur d’aimer et de défendre la vérité, car c’est la vérité qui nous rend vraiment libres ! »
Au moment de partir avec ma famille, poussé par la charité du Christ, je suis allé vers le jeune policier qui m’avait menacé. Je voulais le saluer et lui donner une accolade… Impossible ! Il avait le visage serré et une attitude distante… Autre réaction étrange ! Au lieu d’être content que je sois avec ma famille, il semblait plutôt contrarié. Je me suis approché des membres de la famille A. et je leur ai demandé pardon pour tout ce qui venait de se passer. Je les ai également remerciés de leur hospitalité. J’étais très heureux et cela se voyait sur mon visage : heureux de voir les nombreux amis et familiers. Je rendais grâce intérieurement à Jésus et à Marie d’avoir préservé ma vie. Cependant…
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Excuses, remerciements et questions. Jusqu’ici, j’ai raconté au lecteur les faits tels que je les avais vécus le dimanche 28 août : ma peur, mes imaginations, mes raisonnements, ma méfiance, mes suppositions, mes sentiments, etc. Cela était nécessaire pour que tu réussisses à te mettre à ma place et que tu puisses vivre ces événements de l’intérieur. Ce n’est que maintenant que je peux te partager une information que j’avais reçue en mai 2023, après la publication de la première version de ce récit… Les quatre policiers avaient été envoyés à la demande du Consulat du Bénin en Côte d’Ivoire ! Ignorant ce fait avant la publication, ma suspicion à l’égard de ces policiers était très grande, et je les avais même accusés d’être complices du complot. Je regrette très sincèrement cette erreur : c’est la coïncidence parfaite entre leur accusation infondée de démence et la folie visée par les comploteurs, unie au mauvais traitement et à la menace que j’avais reçus, qui m’avaient poussé à cette erreur.
Notons toutefois que le fait qu’ils soient venus grâce au Consulat béninois ne fait que renforcer la pertinence de mes questions précédentes… Pourquoi une équipe de policiers envoyée par mon Consulat pour m’apaiser m’avait plutôt troublé ? Cette nuit-là, si les quatre policiers avaient agi convenablement, tout aurait pu vite finir sur une note joyeuse : tout le monde sait que je suis prêtre et pacifique ; une fois les portes cassées, ils devaient tout simplement faire venir la famille A. et mes amis, qui me réconforteraient en disant qu’il n’y avait aucune menace et que j’avais donné une fausse alerte ; ils auraient alors recueilli ma déposition et j’aurais porté plainte pour menaces de mort et harcèlement. Les événements s’étaient déroulés différemment et j’avais ressenti une profonde déception, même si du fond du cœur j’aimais ces quatre policiers et leur pardonnais l’injuste accusation de démence, ainsi que leur brutalité, leurs menottes, leur méchanceté et leur menace.
Pourquoi n’ai-je pas vite su qui avait sollicité l’envoi des quatre policiers ? Après mon arrivée au Bénin, il m’avait été impossible de communiquer avec les personnes que j’avais laissées en Côte d’Ivoire. Pour assurer mon repos, ma famille avait caché mes instruments de travail : pas d’ordinateur, pas de téléphone, pas d’internet, etc. Heureusement, au bout d’un mois et demi, j’avais pu récupérer mon ordinateur et commencé à mettre par écrit une partie des lignes que tu lis actuellement. J’avais alors essayé plusieurs fois, sans succès, d’entrer en contact avec Papa G. et la famille A., car je voulais avoir leur version des faits. Dommage que je n’aie pas pu échanger avec eux sur ce sujet ! Avec mes amis qui avaient été sur les lieux, je n’avais pas pu non plus vite parler des événements. C’est grâce à eux que j’ai pu finalement sortir de mon ignorance.
Je dois donc remercier ici, du fond du cœur, le Consulat du Bénin, la police ivoirienne et les quatre policiers, ainsi que tous mes amis et familiers, pour leur promptitude à venir à mon secours. Je demande pardon pour la souffrance que j’ai causée, sans le vouloir. Je m’excuse pour les incompréhensions et les suspicions que j’ai provoquées sur la police. Cependant, n’oublions pas que mon erreur avait une cause réelle : le complot exécuté par FAF, PR et PC. Malheureusement, l’attitude des quatre policiers ne m’avait pas aidé à sortir de ma peur mais, au contraire, elle avait empiré le calvaire provoqué par le complot…
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Traumatisme et fugue nocturne. Quand nous avons quittés la demeure de la famille A., il était presque 22h00. Je suis monté dans une voiture où se trouvaient plusieurs membres de ma famille, y compris la cousine qui m’avait suggéré de quitter l’Église Catholique. Arrivés à Cocody, devant l’École de Gendarmerie, elle et moi avons pris un taxi. Direction : Bingerville ! Je suis sûr que nous avons été suivis car un cousin, resté dans la voiture avec les autres membres de ma famille, m’a dit qu’ils avaient été suivis. Ma certitude s’appuie aussi sur ce que je raconterai plus en avant.
Cette nuit-là, les miens avaient oublié une chose importante… La gestion post-traumatique ! Je venais de souffrir psychologiquement pendant pratiquement cinq heures et je ne savais pas que cela m’avait fortement ébranlé. Extérieurement tout allait bien. J’ai même envoyé quelques messages WhatsApp groupés, pour remercier les personnes qui m’avaient soutenu avec la prière et pour leur dire que tout s’était bien terminé.
Quand nous sommes arrivés chez ma cousine, elle s’est mise à téléphoner à d’autres membres de la famille, en les informant que je logeais chez elle. Dès lors, je ne me suis plus senti en sécurité : le souvenir de l’incident de ma puce retirée au Supermarché Cosmos de Yopougon m’était revenu. Je pensais que les communications étaient surveillées et que ma localisation serait envoyée à mes ennemis. L’attitude suspecte des policiers du Vallon avait amplifié ma conviction que le complot était international et que FAF, PR et PC avaient des complices dans la police et dans les compagnies de téléphonie cellulaire. Je devais m’en aller ! J’ai alors donné l’impression de prendre un peu d’air à l’extérieur, puis je me suis enfui.
Il était presque minuit. Il me fallait disparaitre, car mes ennemis pourraient revenir me chercher cette même nuit, sinon le matin. J’étais traumatisé ! C’était la première fois que je vivais un tel choc psychologique. Je ne le souhaite à personne ! FAF, PR et PC avaient atteint leur objectif : ils avaient réussi à infuser en moi une peur telle que je paniquais pour ma sécurité et je pouvais me mettre dans des situations périlleuses sans le savoir…
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Errance nocturne. J’ai erré seul cette nuit en mettant moi-même ma vie en danger. J’ai vu une bâtisse en construction avec une clôture et un portail fermé. J’ai voulu grimper la clôture, mais elle était trop haute. J’y ai renoncé en pensant aussi à la réaction des voisins qui me verraient en sortir le matin. Toutes les rues étaient désertes… Pas une seule âme ! J’aurais pu rencontrer des voleurs qui m’auraient agressé. N’importe qui aurait pu aussi me prendre pour un voleur. Et cela survint effectivement...
À travers la grille d’une porte, j’ai aperçu la lumière dans une maison. J’ai frappé à la porte. Les mailles de la grille étant suffisamment grandes, j’ai vu un homme s’approcher de la porte. Sans l’ouvrir, il demanda : « C’est qui ? » J’ai répondu : « Je suis l’abbé Janvier ! J’ai besoin d’aide ! » Vu l’heure tardive, l’homme a paniqué et a couru à l’intérieur de la maison. Immédiatement, je me suis éloigné à pas rapides, car j’avais peur qu’il alerte la police et donne mon nom. Des chiens aboyaient. Zut ! Il ne manquait plus que ça pour attirer l’attention !
Je me suis rapidement éloigné des lieux, tout en pensant : « Tu as dis ton nom. Le monsieur va appeler la police. Ils savent maintenant où tu es à Bingerville. Ils vont déployer tous leurs éléments pour te retrouver et te pendre ». Tout un film se tramait dans ma tête ! Marcher, marcher, marcher : je devais quitter aussi vite que possible cette zone. Je me suis souvenu qu’il y avait une lagune proche de l’endroit où je me trouvais. Si je la bordais, je pourrais au matin me retrouver loin. Tant bien que mal, en suivant la provenance du vent et en regardant le paysage lointain peu éclairé, j’ai pu deviner où se trouvait la lagune et j’y suis parvenu. Aucune âme dans les rues totalement désertes ! J’avais froid.
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Des idées absurdes ! Je voyais le quartier rempli de policiers, à ma recherche, et la difficulté que j’aurais pour en sortir le matin. Tout mon raisonnement était infusé de peur. L’idée me vint alors de jeter mon portefeuille contenant mes pièces d’identité et de me mettre nu, en enlevant tous mes habits, sauf le minimum nécessaire, ainsi on ne me prendrait pas pour un voleur mais pour un fou. Chose pensée, chose faite ! Je me suis approché de la berge et j’ai enfoncé mes pièces une par une dans la vase et ensuite le portefeuille lui-même. J’ai enlevé tous mes vêtements sauf le minimum nécessaire, car j’avais honte d’être totalement nu, même s’il n’y avait personne. Je prévoyais enlever le minimum nécessaire le matin et quitter le quartier par les chemins environnant la lagune. À coup sûr, les gens me prendront pour un malade mental et je sortirai de cette zone sans que la police ne m’arrête. Quel paradoxe ! Afin de sauver ma vie, j’acceptais de simuler la folie que mes ennemis voulaient provoquer en moi. Ah, mes lunettes ! Les fous ne portent pas de lunettes... L’idée me vint de les garder et de m’en séparer à l’aube.
Je me suis mis à marcher à la recherche d’un endroit où dormir. Je tenais mes vêtements en main et comptais m’en servir comme coussin. J’étais très fatigué et le repos s’imposait. Je sentais davantage le froid à cause du manque de vêtements et du vent frais qui soufflait. Finalement, j’ai trouvé un endroit où dormir. C’était le long d’un mur, dans une zone sombre et broussailleuse. Je me suis couché sur le dos, à même le sol, et j’ai déposé mes habits sous ma tête. Je n’ai pas pu dormir car j’avais froid et j’étais dérangé par des fourmis. Tout-à-coup, j’ai vu une lumière s’approcher de la zone broussailleuse…
C’était un monsieur ayant à la main une torche ou une lampe ; il s’accroupit pour déféquer, à une vingtaine de mètres de moi. Je suis resté immobile et silencieux jusqu’à ce qu’il finisse et s’en aille. Ça n’avait pas été facile à cause des fourmis, mais j’avais réussi à tenir bon. Il n’avait pas remarqué ma présence. J’avais échappé belle ! S’il m’avait vu et m’avait pris pour un voleur, il aurait très certainement donné l’alerte et les voisins seraient venus m’arrêter et peut-être me lyncher ou me jeter dans la lagune. Après son départ, j’ai attendu un peu afin d’être sûr qu’il était loin et je me suis levé pour changer d’endroit : le lieu où je me trouvais n’était pas sain, au vu de ce que venait de faire le monsieur.
Un souvenir me revint : deux maisons inachevées que j’avais aperçues auparavant. Ayant rebroussé chemin, je me suis approché de la première. Elle était éloignée de la berge et trop ouverte. Sans fenêtres ni portes, le vent y courrait trop facilement. Non, je ne peux pas rester ici, je serai facilement visible ; quelqu’un pourrait même me couper la tête quand je serai endormi.
Je me suis rendu à la seconde maison. Elle était proche de la lagune et avait de la végétation autour et, de ce fait, une barrière naturelle contre le vent. Elle non plus n’avait ni portes ni fenêtres. J’y suis entré et y ai aperçu des bagages disposés un peu partout : quelqu’un dormait dans une pièce. Je suis sorti et je me suis approché de l’eau : il y avait deux pirogues. J’ai alors compris que l’endroit appartenait à des pêcheurs. Une idée me parcourut l’esprit : « Et si tu prenais une pirogue pour rejoindre l’autre rive où se trouve le quartier d’Adjouffou ? Ainsi tu pourras échapper plus facilement à la police ! » Je me suis imaginé en train de pagayer dans le noir. Fatigué, j’ai renoncé à cette idée. J’avais peur de faire un accident et de me noyer ou de manquer de force et d’être emporté par le courant de l’eau.
Revenu dans la maison, j’ai pu trouver un endroit où me reposer. Cependant, le froid me fit regretter toutes mes idées précédentes. C’était comme si maintenant s’insinuait en moi la voix de la raison et de la foi, une voix contraire à celle qui m’avait guidé depuis mon départ du domicile de ma cousine. Je percevais que ma fugue avait été déraisonnable, mes actions suivantes également. Il me fallait récupérer mes pièces d’identité ! J’ai à nouveau porté mes vêtements et suis revenu sur mes pas.
***
Comment pourrais-je décrire ma situation ? Pendant que je rebroussais chemin, je méditais sur ce que je venais de vivre et me disais : « Enfant de Dieu, il y a eu en toi un combat entre deux personnes : le serpent et la Femme, entre deux voix : celle du diable et celle de Marie ». J’ai pensé que le diable n’était pas loin et que c’était lui qui m’avait soufflé toutes les idées absurdes que j’avais eues. Voyant l’état misérable dans lequel j’étais, j’ai pensé au Pape François, je l’ai assimilé au diable et je me suis dit : « Seul le diable peut imaginer un tel complot où toutes mes réactions ont été analysées et anticipées pour obtenir la situation déplorable dans laquelle je me trouve actuellement ! » Je demande pardon à François pour la sincérité de mes souvenirs. Je n’avais aucune preuve directe de son implication dans le complot, mais ma vie avait basculée après la publication médiatique de la lettre du 1er juillet que je lui avais envoyée. Je ne voyais donc que lui seul comme commanditaire caché du complot.
Après que la voix de la peur m’ait longtemps dominé, la voix de la Vierge Marie venait à mon secours et m’appelait à la raison, à la confiance en Dieu, à l’abandon d’un enfant dans les bras de la Providence Divine. Je me suis alors souvenu de Judas errant seul dans la nuit et j’ai mieux saisis son désarroi après qu’il ait trahi Jésus : « Dans la difficulté qu’il vivait, il avait laissé la voix du diable le dominer jusqu’à le pousser au désespoir et au suicide ». J’ai mieux compris l’importance de la prière, de la confiance en Dieu et de l’effort habituel pour converser avec Lui intérieurement. Je me suis dit : « Le Seigneur a permis cette humiliation pour que tu vois combien nous sommes pauvres et misérables quand nous manquons de foi et prions peu ». Aujourd’hui, je remercie Jésus et Marie pour la résilience qu’ils m’avaient donnée cette nuit-là : dormir peu et être en tension permanente aurait pu me faire tomber dans la folie et rendre mes comploteurs heureux.
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Dommage ! À cause du phénomène des marées, l’eau était montée. Je ne pouvais plus retrouver l’endroit exact où j’avais enterré mes pièces. La zone était inondée. N’ayant pas de montre, j’avais une appréciation subjective du temps, à partir du déroulé des événements : il devait être approximativement trois heures du matin. Fatigué, je suis revenu à la maison des pêcheurs. Une surprise m’y attendait…
Une fois dans la construction, je me suis retrouvé nez-à-nez avec un homme ! C’était le pêcheur, que j’avais vu dormir, qui s’était réveillé. Dans cette triste nuit peu éclairée, il est resté calme et m’a regardé : « Tu fais quoi ici ? » Panique intérieure ! J’ai eu peur, très peur. Il aurait pu se sentir menacé et se défendre. Dieu merci, il était calme. Que pouvais-je dire pour le convaincre et l’empêcher de me prendre pour un voleur ou de me faire du mal ? Voilà encore le genre de situation de crise que je ne souhaite à personne. Je lui ai répondu que j’avais été agressé et que je cherchais un endroit où dormir jusqu’au matin. Je pense que Dieu a agi. Il m’a dit : « Je veux pas avoir problème, hein ! Tu peux te coucher, mais matin tu t’en vas, hein ! » Ouf ! Ma pression intérieure avait baissée... Il m’a montré un endroit où je pouvais m’étendre : je me suis endormi immédiatement, à cause de ma grande fatigue et, certainement aussi, à cause de sa gentillesse.
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De retour en famille ! Quand je me suis réveillé, il était presque six heures, on voyait un peu plus clair. Le pêcheur était déjà sur l’eau. Je l’ai aperçu à distance et je n’ai pas pu le remercier ni lui dire au revoir. Je ne suis plus reparti chez ma cousine à cause de ma crainte de la veille. J’ai décidé de retrouver ma grande famille à Gonzagueville, un quartier d’Abidjan. De la maison du pêcheur, j’ai emprunté un sentier qui m’a mené à une grande voie. Dès que j’y suis arrivé, un monsieur démarrait sa voiture. Je lui ai fait signe de la main et il s’est arrêté. Je l’ai salué et lui ai demandé s’il pouvait m’avancer : il a accepté. C’était un court trajet. En cinq à dix minutes, nous sommes arrivés à la voie principale de Bingerville. Je suis descendu et l’ai remercié pour sa gentillesse.
Aucun policier dans les rues ! Ma pensée ? Jésus et Marie avaient eu raison et m’avaient sorti progressivement de mon traumatisme. Avec un ‘gbaka’ puis un taxi, j’ai rejoint ma famille […22]. Quelle joie pour eux ! Toute la nuit, beaucoup de personnes avaient prié. Je leur avais donné une grande frayeur et une grande inquiétude. Mais, enfin, on se retrouvait ! Dieu merci ! Oui, Dieu merci, car j’avais échappé à de nombreux dangers dans lesquels je m’étais mis à cause de la peur et des idées absurdes (quelques endroits de ma fugue nocturne apparaissent sur les photos 8, 9 et 10). Maintenant, il n’y avait qu’une seule priorité : préparer mon départ pour le Bénin. Malheureusement, mes ennemis étaient de véritables diables insatisfaits. La persécution allait encore reprendre mais avec, apparemment, un autre but…
CINQUIÈME PARTIE
NOTRE DAME D’ANGUERA ET FRANÇOIS
APPEL INTERNATIONAL
EPILOGUE
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QUATRIÈME PARTIE : du lundi 29 août au samedi 3 septembre 2022
Comment sortir de la Côte d’Ivoire sans aller en prison ? Avec tout ce que j’ai raconté dans le chapitre antérieur, le lecteur comprendra que je ne me sentais plus en sécurité en Côte d’Ivoire. Revenir au Bénin, chez mes parents, était nécessaire. Les commanditaires du complot avaient déjà empêché mon voyage aérien du 2 août, grâce aux mensonges de PR. L’avertissement de PC concernant Jérôme Savonarole résonnait encore dans ma tête. Avec l’incident des policiers du Vallon, je me disais que mes ennemis utiliseraient toutes les possibilités à leur disposition pour m’envoyer en prison et m’y pendre sous prétexte de suicide. J’avais peur de voyager en avion, car ils pouvaient mettre de la drogue dans mes bagages et provoquer mon arrestation. Après un conseil familial, il a été décidé que je rentre au Bénin par voie terrestre ce lundi 29 août.
En début d’après-midi, les enfants de mon oncle m’ont pris en voiture jusqu’au village de Noé (Côte d’Ivoire) qui est frontalier au village d’Elubo (Ghana). Nous avons vécu des situations étranges durant le trajet... Dans un barrage de la police, j’ai été très surpris d’entendre un policier m’appeler. Tandis que notre véhicule passait, il a crié « l’abbé ! » Je me demandais si c’était un ami qui m’avait reconnu. La même scène s’est répétée à un second barrage. Je pouvais encore supposer que c’était un autre ami, mais j’ai plutôt pensé à mes ennemis qui réapparaissaient pour me harceler et m’intimider… Était-ce aussi pour me donner l’envie de quitter rapidement la Côte d’Ivoire de sorte que finalement je tombe dans un piège ? Vraisemblablement, oui…
Nous sommes arrivés à Noé le soir, avant le coucher du soleil (autour de 17h00). Je devais continuer le voyage avec un cousin. Nous devions traverser la frontière à pied. Je me suis alors souvenu que quelques mois auparavant les frontières ivoiriennes avaient été officiellement fermées à cause du coronavirus. J’en ai parlé avec mon cousin. Nous étions en train de nous diriger vers le point de passage ivoirien lorsqu’une idée me traversa subitement l’esprit : « Passage clandestin de la frontière ! » J’ai arrêté mon cousin net. Je lui ai dit : « Demi-tour ! Ils vont nous arrêter ! » Nous sommes revenus sur nos pas.
Était-ce une intuition surnaturelle ? Était-ce une exagération motivée par la peur et la méfiance ? Mes ennemis pourraient répondre à ces questions s’ils avaient effectivement prévu utiliser notre passage pour me faire arrêter par des policiers complices. En effet, nous nous apprêtions à commettre un délit pénal puisque, selon un communiqué du Ministre de la Défense, les frontières du pays étaient fermées « à tout trafic de personnes, à compter du dimanche 22 mars 2020, à minuit ». Si nous tenions à passer la frontière, nous devions obtenir l’autorisation d’un ministère ou d’un service officiel ivoirien. Nous sommes revenus vers les enfants de mon oncle et ils m’ont dit que j’exagérais parce que les gens passaient la frontière sans problème. Cependant, j’ai été catégorique et cela les a étonnés : « Non ! Non ! Nous ne pouvons pas passer. On cherche à m’arrêter et il est possible qu’il y ait un piège ».
Quelqu’un parmi nous a téléphoné à un policier qu’il connaissait et qui travaillait à la frontière. J’ai dit à ce dernier que je me souvenais qu’il y avait une mesure du gouvernement qui interdisait le passage humain et je lui ai demandé si nous pouvions passer. Sa réponse a été : « Non ! » Mais j’ai tout de suite entendu une autre voix qui lui disait quelque chose que je n’ai pas saisi ; il a alors commencé à se contredire en soutenant que si nous voulions nous pouvions passer. Il n’en fallait pas plus pour confirmer mes soupçons ! Son revirement m’a semblé suspect et mon refus de voyager a été encore plus catégorique. Mes cousins essayaient encore de me convaincre lorsque le policier auquel nous avions téléphoné est venu nous voir pour nous encourager à passer, même si officiellement la frontière était fermée. Il n’a pas mentionné la nécessité d’avoir une autorisation spéciale. Sans le savoir, il venait de m’encourager encore plus dans ma négative.
La nuit commençait à tomber. Mes cousins hésitaient… Fallait-il dormir dans un hôtel et attendre le lendemain pour négocier une autorisation avec les services officiels ivoiriens ? Fallait-il retourner à Abidjan, auprès des services du gouvernement ? Pour moi, la première option était la meilleure, mais pas question de dormir dans un hôtel, car je ne m’y sentirais pas en sécurité, nous devions dormir dans la voiture, pas loin du poste de police. Retourner à Abidjan la nuit m’infusait la peur. Je me disais que nous pourrions être agressés. Bref, la décision n’a pas été facile à prendre.
Nous avions garé notre voiture près de la voie principale de Noé et en étions descendus. Des vendeurs ambulants s’approchaient de temps en temps pour nous proposer leurs marchandises. À un certain moment, j’ai remarqué un jeune homme qui depuis un temps était arrêté pas loin de nous. Téléphone à la main, il ne disait rien. Était-ce un nouvel envoyé de FAF qui venait écouter notre conversation ? Ou, peut-être, une exagération de ma part à cause des événements que j’avais vécu les jours précédents ? Nous nous sommes déplacés : la même scène s’est reproduite avec un autre jeune (la vingtaine d’années comme le premier) qui lui n’avait pas de téléphone.
Autour de 21h00, nous avons pris le départ de Noé pour Abidjan, où nous sommes arrivés vers minuit, sans aucun problème, ou presque… Deux véhicules, l’un pendant le voyage et l’autre à notre arrivée à Abidjan, ont attiré notre attention de façon inhabituelle avec les phares et une conduite étrange, mais c’était peut-être des coïncidences que ma peur avait notées. Mon premier départ de la Côte d’Ivoire venait d’échouer ! Quelle explication donner à la persécution modérée que je venais de subir ? Soit mes ennemis désiraient me prendre à un piège pour m’envoyer en prison, soit ils voulaient m’intimider pour renforcer mon traumatisme et m’ôter l’envie de vite revenir en Côte d’Ivoire.
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Deuxième départ de la Côte d’Ivoire pour le Bénin. Avec la frontière terrestre fermée, quelle solution de sortie du pays ? Ma famille ne savait pas que l’erreur qui leur avait été imposée par les quatre policiers du Vallon ferait la joie de mes ennemis : elle avait obtenu une autorisation officielle de sortie grâce à un certificat de transfert sanitaire délivré par un médecin psychiatre béninois ! Quelle joie et quelle grande victoire pour mes comploteurs ! Je suppose qu’ils ont savouré ce moment… C’est pour cause de consultation psychiatrique que j’ai pu traverser la frontière séparant la Côte d’Ivoire du Ghana, le 2 septembre 2022. Le lecteur ne perçoit certainement pas pourquoi j’ai parlé de victoire et de joie, mais il le comprendra quand bientôt je parlerai de la vengeance et de la possible implication du Vatican dans le complot.
Le samedi 3 septembre, Mémoire de Saint Grégoire le Grand, Pape et Docteur de l’Église, les enfants de mon oncle et moi sommes arrivés au Bénin, où j’ai pu retrouver mon père. Ma mère était décédée le 7 février 2013, quelques mois après mon ordination sacerdotale (5 mai 2012), à laquelle elle avait pu assister avec lui. J’avais toujours remercié le Seigneur pour ce grand cadeau qu’il avait fait à mes parents, et aujourd’hui je le remercie pour le cadeau immense qu’il m’a fait : revenir auprès d’eux, après les épreuves que j’avais vécues. Pourtant, mes ennemis allaient encore se manifester…
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CINQUIÈME PARTIE : prochainement...
CINQUIÈME PARTIE
NOTRE DAME D’ANGUERA ET FRANÇOIS
APPEL INTERNATIONAL
EPILOGUE
Fr. Jesusmary Missigbètò
fatherjmm@gmail.com
J'ai besoin de tout un document.
RépondreSupprimerQue Dieu vous bénisse, Tite ! Vous l'aurez bientôt. Que Dieu vous bénisse abondamment !
SupprimerPadre le agradezco indicarme en qué estoy equivocado: DERROTADOS POR EL ESPÍRITU SANTO, con la DECLARATIO. ¿Quién es más inteligente? ¿Los poderes globalistas, los masones, el demonio o el Espíritu Santo? Yo sé que el Espíritu Santo. Me centro en la Cátedra de Pedro, pues ha sido un deseo permanente de los poderes mundialistas y los masones apropiarse de ella; ¡claro!, porque desde allí se crean signicados, también en las dimensiones morales (útil a la Agenda 2030, anticristiana). Y estos poderes y traidores internados dentro de la Iglesia Católica, encontraron una aparente debilidad en el Papa Benedicto XVI, sin percibir que el Espíritu Santo para nada hace ruido ni escándalo: trabaja desapercibidamente, miren cómo: ni en huracán, ni en terremoto, ni en fuego estaba Yavhé, sí estaba en "el susurro de una brisa suave."1Re.19,11-12. Todo se fue PREPARANDO meticulosamente: en 1983 se INTRODUCE en el Código de Derecho Canónico (CDC) el canon 332,2; en 1996, la Universi Dominici Gregis, numeral 77, exige el cumplimiento del canon 332,2 en caso de renuncia del Romano Pontífice y el numeral 76 determina que si se violó este canon 332,2 , “la elección es por sí mismo nula e inválida, sin que se requiera ninguna declaración al respecto y, por tanto, no da ningún derecho a la persona elegida”. Comparemos la renuncia de un obispo de una diócesis con la de un Papa. El CDC establece que el obispo debe renunciar al “officio” (401 y 402), es decir, a la función práctica que resulta del cargo de obispo titular de una diócesis; se convierte en “obispo emérito” (porque nunca dejará de ser obispo, pues el sacramento imprime carácter). En la renuncia de un Papa, el CDC 332,2 exige que renuncia al muneri (derivado de munus), al CARGO; en la Declaratio en latín del Papa Benedicto XVI, aunque reconoce dos veces que tiene el munus (el cargo), sin embargo “declaro me ministerio (..) renuntiare”, DECLARA QUE RENUNCIA AL MINISTERIO (es decir, a la función práctica que resulta del cargo, violando ese canon 332,2). ¿Cómo puede convertirse en “Papa Emérito”?, dice claro que conserva el cargo sin las funciones de éste. ¿Por qué el Vaticano nos tradujo la Declaratio de forma que parecía una renuncia válida? ¿Qué se habrá negociado tras el telón? Otro problema GRAVE es la renuncia en diferido: “renuntiare ita ut a die 28 februarii MMXIII, hora 20”, CONTRADICE frontalmente el canon189,3, por ser la renuncia papal un acto jurídico puro,“produce su efecto mediante la notificación del renunciante” y elPapa B.XVI “renunció” el 11-02-2013,efectiva al28-02-2013 , esa “renuncia” en DIFERIDO es INVÁLIDA, según los canon 124y126 por “error sustancial”. Jamás encontrarán la forma de cambiar esta REALIDAD, esta DERROTA (podemos comparar con NicolásMaduro, sin las actas gobierna ilegítimamente Venezuela). Por eso este “pontificado” y sus secuaces contradicen el magisterio de papas anteriores, porque lo llevaron a un GOBIERNO DE FACTO. ¡Qué dolor tan grande sienten! (entre tantas herejías, IMPERDONABLE que, en 2018, haya afirmado que la Virgen Santísima NO NACIÓ SANTA, negando el Dogma de la Inmaculada Concepción del Papa Pío IX, Ineffabilis Deus, 1854; Miren qué SUTILEZA usa Francisco: “¡Son la Virgen y San José! Sí, pero no creamos que haya sido fácil para ellos: los santos no nacen, se hacen, y esto también es cierto para ellos”. Esto está publicado en la página oficial: https://www.vatican.va/content/francesco/it/speeches/2018/december/documents/papa-francesco_20181221_dipendenti-vaticani.html **Francisco tiene una lengua astuta, Lc.16,8, una lengua bífida, que dice verdad para inocular el veneno de la mentira, Jn.8,44; por eso engaña a tantos, también parece un viejo "bonachón", para NADA es confiable, más está DERROTADO.
RépondreSupprimerPadre Jesús, del escrito siguiente, le agradezco indicarme en qué estoy equivocado: DERROTADOS POR EL ESPÍRITU SANTO, con la DECLARATIO. ¿Quién es más inteligente? ¿Los poderes globalistas, los masones, el demonio o el Espíritu Santo? Yo sé que el Espíritu Santo. Me centro en la Cátedra de Pedro, pues ha sido un deseo permanente de los poderes mundialistas y los masones apropiarse de ella; ¡claro!, porque desde allí se crean signicados, también en las dimensiones morales (útil a la Agenda 2030, anticristiana). Y estos poderes y traidores internados dentro de la Iglesia Católica, encontraron una aparente debilidad en el Papa Benedicto XVI, sin percibir que el Espíritu Santo para nada hace ruido ni escándalo: trabaja desapercibidamente, miren cómo: ni en huracán, ni en terremoto, ni en fuego estaba Yavhé, sí estaba en "el susurro de una brisa suave."1Re.19,11-12. Todo se fue PREPARANDO meticulosamente: en 1983 se INTRODUCE en el Código de Derecho Canónico (CDC) el canon 332,2; en 1996, la Universi Dominici Gregis, numeral 77, exige el cumplimiento del canon 332,2 en caso de renuncia del Romano Pontífice y el numeral 76 determina que si se violó este canon 332,2 , “la elección es por sí mismo nula e inválida, sin que se requiera ninguna declaración al respecto y, por tanto, no da ningún derecho a la persona elegida”. Comparemos la renuncia de un obispo de una diócesis con la de un Papa. El CDC establece que el obispo debe renunciar al “officio” (401 y 402), es decir, a la función práctica que resulta del cargo de obispo titular de una diócesis; se convierte en “obispo emérito” (porque nunca dejará de ser obispo, pues el sacramento imprime carácter). En la renuncia de un Papa, el CDC 332,2 exige que renuncia al muneri (derivado de munus), al CARGO; en la Declaratio en latín del Papa Benedicto XVI, aunque reconoce dos veces que tiene el munus (el cargo), sin embargo “declaro me ministerio (..) renuntiare”, DECLARA QUE RENUNCIA AL MINISTERIO (es decir, a la función práctica que resulta del cargo, violando ese canon 332,2). ¿Cómo puede convertirse en “Papa Emérito”?, dice claro que conserva el cargo sin las funciones de éste. ¿Por qué el Vaticano nos tradujo la Declaratio de forma que parecía una renuncia válida? ¿Qué se habrá negociado tras el telón? Otro problema GRAVE es la renuncia en diferido: “renuntiare ita ut a die 28 februarii MMXIII, hora 20”, CONTRADICE frontalmente el canon189,3, por ser la renuncia papal un acto jurídico puro,“produce su efecto mediante la notificación del renunciante” y elPapa B.XVI “renunció” el 11-02-2013,efectiva al28-02-2013 , esa “renuncia” en DIFERIDO es INVÁLIDA, según los canon 124y126 por “error sustancial”. Jamás encontrarán la forma de cambiar esta REALIDAD, esta DERROTA (podemos comparar con NicolásMaduro, sin las actas gobierna ilegítimamente Venezuela). Por eso este “pontificado” y sus secuaces contradicen el magisterio de papas anteriores, porque lo llevaron a un GOBIERNO DE FACTO. ¡Qué dolor tan grande sienten! (entre tantas herejías, IMPERDONABLE que, en 2018, haya afirmado que la Virgen Santísima NO NACIÓ SANTA, negando el Dogma de la Inmaculada Concepción del Papa Pío IX, Ineffabilis Deus, 1854; Miren qué SUTILEZA usa Francisco: “¡Son la Virgen y San José! Sí, pero no creamos que haya sido fácil para ellos: los santos no nacen, se hacen, y esto también es cierto para ellos”. Esto está publicado en la página oficial: https://www.vatican.va/content/francesco/it/speeches/2018/december/documents/papa-francesco_20181221_dipendenti-vaticani.html **Francisco tiene una lengua astuta, Lc.16,8, una lengua bífida, que dice verdad para inocular el veneno de la mentira, Jn.8,44; por eso engaña a tantos, también parece un viejo "bonachón", para NADA es confiable, más está DERROTADO.
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